Inspirations du passé et émotions du présent

CULTURE. Lisa Marie Boissonneault présente à La petite Place des Arts de Saint-Mathieu-du-Parc son exposition Racines Empruntées jusqu’au 20 août. L’artiste de Saint-Alexis-des-Monts raconte sa démarche, à mi-chemin entre les souvenirs familiaux et son émotion présente.

«Ça fait quelques années que je suis dans le même sujet. Ça a commencé avec le thème de l’identité parce que je suis tombée sur plusieurs photos de famille que je voyais désormais d’un autre œil. Ce que la photo dégage et les histoires de famille : on dirait que tout me revenait. Parfois, on oublie plein de choses, puis tu revois une photo et toute l’histoire te revient», témoigne-t-elle.

Originaire du -Nouveau-Brunswick, Lisa Marie Boissonneault a été adoptée et a passé la grande majorité de sa vie au Québec. «C’est un peu ça l’origine du nom de l’exposition Racines Empruntées, dans le sens que j’ai été adoptée, mais c’est quand même ma famille.»

L’artiste travaille ainsi à partir d’anciennes photos de famille qu’elle recontextualise, lui permettant d’allier les souvenirs du passé aux sentiments du présent. Sa réinterprétation des images d’antan engendre de nouvelles émotions universelles selon elle. «Ça peut toucher les gens comme ça me touche j’ai l’impression. Il y a quelque chose qui n’est pas spécifique à moi dans ce travail. Il y a des tableaux qui rappellent des souvenirs du -Québec, l’histoire du Québec.»

Demeurant à Saint-Alexis-des-Monts depuis quelque temps, Lisa Marie Boissonneault ne cache pas son amour pour la petite municipalité. «J’adore -Saint-Alexis, je trouve ça tellement inspirant. Je l’intègre d’ailleurs dans mes tableaux». À titre d’exemple, elle mentionne une toile de son exposition à La petite Place des Arts. «Ce tableau est basé sur une photo où l’on voit un cheval de trait, mais en arrière-plan de la toile, ce sont les bois de Saint-Alexis. Il y a donc souvent un mixte de qui je suis aujourd’hui et l’histoire, le passé.»

La femme fut portée par les arts visuels dès son très jeune âge. Elle a fait des études en arts à l’Université Concordia, puis a enseigné à plusieurs reprises au cours de sa carrière. Sa technique et ses inspirations évoluent au fil du temps, mais elle décrit ses toiles comme «ayant un côté abstrait, voire inconnu. Ce sont des espaces difficiles à cerner. Depuis quelques années, j’ai vraiment un truc pour le rose, mais je ne saurais pas trop dire pourquoi, j’y vais vraiment avec ce que je ressens».

Des projets plein la tête

C’est avec beaucoup de fierté que Lisa Marie Boissonneault explique que son exposition Racines Empruntées déménagera au printemps 2024. «Une trentaine de tableaux de cette série-là s’en va au Nouveau-Brunswick au printemps prochain! Ils en sont à monter un projet à partir de l’exposition pour que ce soit un projet scolaire. Je suis vraiment très contente de ça».

En plus d’offrir des cours de peinture à l’automne à la municipalité de -Saint-Alexis–des-Monts, l’artiste construit actuellement un atelier près de sa maison. «Dans l’atelier, j’ai le projet au deuxième étage de faire un gîte pour artistes ou une résidence d’artistes. Je veux quelque chose en lien avec ça», révèle-t-elle. La femme est ainsi animée par ce désir de redonner aux artistes de la relève.

Pour suivre les projets de Lisa Marie Boissonneault, rendez-vous au www.lisamarieboissonneau.com

Autres expositions à la Petite place des arts

La petite Place des Arts présente aussi l’exposition Tant qu’il y aura de la lumière de l’artiste Philippe Boissonnet, dans la salle Desjardins, ainsi que l’exposition La ville qui cache la forêt du photographe Paul Lewis dans la salle multifonctionnelle. Ces deux expositions se tiennent aussi jusqu’au 20 août.