Chanter la maladie d’écran

MUSIQUE. «Je me rendais compte que je parlais souvent de dépendance virtuelle autour de moi et je m’inclus là-dedans. Ce n’est pourtant pas quelque chose qui est incrusté depuis mon enfance, mais moi aussi, je suis devenu accro à mes écrans. Ce n’est pas rare de voir quelqu’un regarder la télévision avec son ordinateur sur les cuisses et un cellulaire dans une main. C’est ça la maladie d’écran. C’est là que j’ai eu le déclic», raconte Vincent Appelby au bout du fil. C’est cette maladie d’écran qui se veut le fil conducteur du deuxième album de l’auteur-compositeur-interprète qui a rapidement constaté la multitude d’angles qu’il pouvait tirer de ce sujet. Sur une trame pop-rock-électro, Vincent Appelby jette un regard critique sur ce qui l’entoure. «C’est allé de façon plus large que ce que j’avais prévu. J’avais déjà d’autres chansons écrites. J’ai voulu les garder également. Je laisse les gens interpréter les double-sens», lance-t-il. Appelby a également réalisé ce deuxième opus, se laissant ainsi carte blanche dans sa création.

Album Maladie d’écran
«Je me suis plus laissé aller. C’est mon son, mais ça reste différent aussi sur le plan sonore. Je désirais ajouter plus de texture, plus de gras autour de l’os. Mon premier album était principalement rock-folk avec des touches plus indie. Celui-ci est plus pop-rock, bien ancré dans la musique moderne, mais aussi plus orchestral», explique-t-il. L’album Maladie d’écran est disponible depuis le 19 octobre en magasin. Une tournée de spectacles a débuté suite au lancement. Cette tournée s’arrêtera notamment au Rond-Coin de Saint-Élie-de-Caxton le 7 décembre. Il sera accompagné de deux musiciens pour interpréter les chansons de ses deux albums. L’histoire derrière la chanson… Maladie d’écran: «C’est quelqu’un qui n’est pas capable de laisser son passé derrière, à la suite d’une rupture par exemple. Avec Facebook et Instagram, on a tout en pleine face. C’est facile d’être voyeur. J’ai l’impression que les gens sont de plus en plus déprimés.» Panique: «Ça se veut plus rigolo. Ça raconte cette panique qui s’installe quand le cellulaire est sur le bord de manquer de batterie.» Derniers maux: «Ça parle du fait de texter au volant. Comme je ne voulais pas que ce soit trop sombre comme chanson, je suis allé dans l’exagération.» Verre: «On se plonge dans la réalité virtuelle. C’est un veuf qui n’est pas capable de rester seul. Il se crée alors une réalité virtuelle dans laquelle il retrouve son ancienne vie avec sa femme.»