Jeunesse, J’écoute suggère un plan d’intervention pour contrer l’intimidation

La récente disparition d’un jeune garçon victime d’intimidation a éveillé la conscience citoyenne des Québécois. Bien que tous les cas d’intimidation ne mènent pas à une situation aussi dramatique, il n’en reste pas moins que les jeunes et les parents aux prises avec ce problème se sentent souvent isolés et démunis.

Les intervenants de Jeunesse, J’écoute sont bien placés pour comprendre et évaluer l’ampleur du phénomène de l’intimidation chez les jeunes. «Lorsqu’un jeune victime d’intimidation se tourne vers nous, il est souvent confus ou craintif, et désire mettre fin à son problème le plus rapidement possible», explique Alexandre, intervenant chez Jeunesse, J’écoute. «Un gars de ma classe me frappe tout le temps, il brise mes livres et mes affaires, il m’insulte…(…) J’en ai parlé à mes amies, mais elles ont toutes l’air indifférentes. En plus, il y a une autre gang qui rit de moi et qui part des rumeurs sur moi. Je n’en peux plus !!!! Je veux y mettre fin, mais j’ignore comment…en parler à une personne de l’école ? (…) Le dire à ma mère? Elle ne me croit pas…». Message réel affiché sur le site de jeunessejecoute.ca le 25 janvier 2009.

Trois étapes à suivre pour venir en aide à la victime

1. L’écouter: Trop souvent, le jeune se présente à un adulte avec un surplus de frustrations. Prendre le temps de l’écouter sans lui proposer des solutions toutes faites («Ignore-les», «Fais-toi une carapace») lui permettra de reprendre son souffle et de cesser d’intérioriser les messages négatifs. Vous lui indiquez ainsi la valeur qu’il a à vos yeux.

2. Démêler les faits: Demandez-lui de décrire la situation, ce qui a été dit, combien de personnes étaient présentes, quelle a été sa réaction. Le jeune pourra ainsi réaliser qu’il peut mieux contrôler certains éléments de la situation.

3. Bâtir un plan d’action: Briser son isolement, créer des alliances avec des personnes clés, modifier sa posture, trouver une réplique simple et se valoriser dans une activité sont quelques gestes faciles à poser pouvant améliorer le quotidien du jeune et lui redonner sa dignité.

Témoins et intimidateurs

Les autres jeunes sont les principaux témoins de l’intimidation, selon plusieurs recherches, mais hésitent à s’interposer de peur de devenir la prochaine victime. De par leur position privilégiée d’observateur, les témoins sont la clé sous exploitée ayant le pouvoir de diminuer l’impact de l’intimidation. D’autre part, certains intimidateurs réalisent l’impact de leurs gestes et désirent se confier à quelqu’un. Ils se sentent parfois pris dans l’engrenage de la violence et ses conséquences et ignorent comment se défaire de leur rôle d’agresseur.

À propos de Jeunesse, J’écoute

Jeunesse, J’écoute est le seul service pancanadien de consultation, d’information et d’orientation accessible 24 heures sur 24, 365 jours par année, par téléphone et par Internet. Ce service offert aux jeunes est gratuit, bilingue et anonyme. Tous les jours, les intervenants professionnels de Jeunesse, J’écoute offrent, de façon immédiate et attentive, du soutien à des jeunes provenant des quatre coins du pays. En 2008, Jeunesse, J’écoute est venue en aide plus de 2,2 millions de fois à des jeunes en difficulté de quelque 3 000 collectivités canadiennes au moyen de ses services téléphonique et en ligne.