Volkswagen Atlas Cross Sport 2023 essai : surtout, ne le traitez pas de coupé
• Auto123 met à l’essai le Volkswagen Atlas Cross Sport 2023.
• Le VUS offre un bon niveau d'originalité, même s'il est un peu « vieux jeu ».
• En effet, l'Atlas est toujours l'un des plus gros vendeurs de Volkswagen.
De nos jours, il est difficile de ne pas avoir un faible pour un véhicule tel l'Atlas Cross Sport.
Ce VUS à deux rangées de sièges n'est pas tout à fait nouveau, puisqu'il est arrivé pour l'année-modèle 2020. Et même dans ce cas, il s'agissait d'une nouvelle version de l'Atlas à trois rangées, un modèle qui, à part une refonte de mi-parcours en 2020, est resté relativement inchangé depuis 2018.
Il ne s’agit donc pas d’un nouveau véhicule. Mais alors pourquoi cette affinité ? Eh bien, disons qu'il y a quelque chose d'agréablement vieux jeu, à notre époque, dans la puissance d'un V6 à aspiration naturelle. Je sais que pour moi, c'est le deuxième moteur préféré après le gros V8 (eh oui, cela inclut des options le 6-cylindres à plat turbo d'une Porsche ou le V12 d'une Lamborghini) et c'est cool qu'on puisse encore en trouver sur le marché aujourd'hui. Certaines des voitures les plus célèbres de tous les temps ont été propulsées par des gros 6 (pensez à une Jaguar Mark II ou à une Mercedes W140 S 320) et dans cette application (du moteur VR6 de Volkswagen), sa cylindrée est 3,6 litres et développe 276 chevaux et 266 lb-pi de couple.
Cette puissance est transmise aux quatre roues par l'intermédiaire d'une boîte automatique à huit rapports avec mode automatique Tiptronic… mais sans palettes. C'est dommage, car il semble qu'un VUS tatoué de l’appellation « Sport » dans son nom mériterait une paire de palettes.Je sais que dans ce Volkswagen, le moteur est placé bas dans le compartiment moteur, ce qui se traduit par un centre de gravité plus bas, ce qui est toujours bon. Mais cela me laisse aussi penser qu'ils auraient pu aller encore plus loin en ce qui concerne le moteur. Il y a de la place pour un V8 ici ! Avec un compresseur au sommet ! Hélas, la seule chose que l'on puisse faire avec le Sport Cross, c'est d'aller plus petit, avec un 4 cylindres turbo de 2,0 litres. Qui, soit dit en passant, développe 41 chevaux de moins que le V6, mais seulement 8 lb-pi de moins en termes de couple.
Habitacle
Bien sûr, une fois à l'intérieur de cet Atlas – surtout dans la version supérieure Execline présentée ici – toute idée de « sport » est reléguée à l'arrière-plan pour laisser place au luxe, non pas exactement, mais plutôt à du « quasi-luxe ». Des sièges en cuir bicolores chauffants et ventilés, des jauges numériques, des pédales en aluminium, un écran tactile de huit pouces avec Apple CarPlay sans fil – vous avez tout ici, et c'est très bien.
Si le VUS n'atteint pas tout à fait le statut de véhicule de luxe, c'est parce qu'il semble tout simplement vieillir. Ce qui est attachant au niveau du groupe motopropulseur est rebutant à l'intérieur. J'ai l'impression d'être assis dans ces sièges depuis plus d'une décennie et ils sont trop plats, les commandes de climatisation me rappellent celles de la Passat de mon père en 2003, et l'interface d'infodivertissement native utilise toujours des polices de caractères trop petites, trop insipides – trop « Windows 98 » quoi. Il y a cependant un groupe de jauges numériques, ce qui ajoute au moins un peu de modernité.
Une caractéristique éprouvée de Volkswagen que je suis heureux de retrouver ici est cette chaîne audio Fender à 12 haut-parleurs. Le constructeur est en processus de changement pour la marque Harman/Kardon – j'en ai fait l'expérience et c'est très bien –, mais le système Fender est tellement clair, net et avec des basses. Bref, il est vraiment dommage de le voir disparaître.
Quant à l’espace intérieur, il ne pose aucunement problème. Les sièges ne sont peut-être pas aussi souples qu'ils pourraient l'être, mais la position de conduite est bonne, la vue sur l'extérieur est parfaite et les passagers arrière ont à peu près la même hauteur de tête que dans l'Atlas régulier, ce qui est beaucoup. De plus, comme il n'y a pas de troisième rangée à gérer, vous ne perdez pas autant d'espace de rangement à cause de la ligne de toit plus agressive et de la longueur totale plus courte. Le toit panoramique, quant à lui, ajoute une touche de luminosité à laquelle on ne s'attend pas en regardant le style légèrement plus agressif que la normale.
Extérieur
Au fait, contrairement à d'autres constructeurs, Volkswagen ne compare pas son multisegment à un « coupé à quatre portes ». C'est un VUS et cela me convient parfaitement, car je n'adhère toujours pas à l'appellation de coupé à quatre portes.
En parlant de cette ligne de toit, ce n'est qu'une des différences que vous verrez entre ce modèle et l'Atlas régulier. Les lentilles des feux arrière et les formes des sorties d'échappement sont différentes, la lunette avant a une inclinaison plus prononcée, la calandre à trois barres est plus proéminente et les phares à DEL sont de série et sont directionnels. C'est un beau véhicule et en le regardant, on comprend pourquoi, après toutes ces années, l'Atlas reste l'un des plus gros vendeurs de Volkswagen.
Le groupe motopropulseur
L'Atlas Cross Sport a peut-être l'air gros, massif et lourd (les jantes ont un diamètre de 21 pouces après tout), mais son moteur est lui aussi massif, et il vous fait décoller rapidement. Étant donné qu'il est à aspiration naturelle, le moteur livre sa puissance immédiatement et même si l'Atlas n'est pas équipé de la fameuse transmission automatique à double embrayage de la marque, les temps de changement de vitesse sont rapides, il est néanmoins amusant de passer les rapports avec le levier de la boîte de vitesses. J'ai utilisé le mode manuel beaucoup moins souvent que je ne l'aurais fait si j'avais eu des palettes derrière le volant, mais pour la plupart des gens, ce n'est probablement pas une priorité… que de conduire avec ces palettes.
En plus des modes de conduite Normal, Eco et Individuel, il y a un mode Sport et il est assez efficace. Dans ce mode, la puissance livrée est encore plus franche, les changements de rapports sont plus rapides et le régime est maintenu plus longtemps pour une progression agréable et rapide. Avec son poids supérieur à 2 000 kg, le Cross Sport n'est pas un poids plume, donc je ne la qualifierais pas nécessairement de rapide, mais plutôt de vif.
Ce qu'ils voudront, bien sûr, c'est une conduite confortable – et, pour la plupart, ils l'auront. L'habitacle est silencieux grâce à la forme plus aérodynamique du VUS et à son moteur peu sollicité, les amortisseurs sont bien réglés et, comme mentionné, l'espace intérieur est généreux. Malheureusement, on ne peut pas vaincre la physique et avec un matériel roulant aussi gros, les plus grosses bosses font trembler le châssis. Les autres versions reçoivent des jantes plus petites, mais si vous allez jusqu'à l'Execline, vous devrez discuter avec votre concessionnaire si vous voulez quelque chose de plus petit que les 21 pouces inclus de série ici.
Le mot de la fin
Tout cela mis à part, l'Atlas Sport Cross reste un très bon achat. Il débute à un peu plus de 42 000 $ et même lorsqu'il est entièrement équipé, il demeure sous la barre des 60 000 $ avant taxes. Il y a beaucoup de contenu ici, il est joliment dessiné et je reviens toujours sur la qualité de ce moteur. Ajoutez à cela le fait qu'il faut vraiment exagérer pour trouver des véhicules qui rivalisent avec le Sport Cross – le Honda Passport et le Nissan Murano viennent à l'esprit, mais ils sont tous deux plus petits que celui-ci – et vous avez là un véhicule unique, même s'il est un peu vieux jeu.
On aime
La puissance douce du V6
L'allure à la fois robuste et séduisante
L'intérieur spacieux
On aime moins
Intérieur un peu vieillot
Le poids élevé se fait sentir
La concurrence principale
Chevrolet Blazer
Ford Edge
Honda Passport
Nissan Murano
Contenu original de auto123.