Vers un recours collectif

CONTAMINATION. Les tests d’eau effectués par le ministère des Transports et les firmes indépendantes autour de la salinité de l’eau potable à Saint-Étienne-des-Grès se contredisent. Si bien que le propriétaire de la Pépinière 55 Réjean Lapointe confirme vouloir entreprendre un recours collectif.

Une première rencontre commandée par la mairie a eu lieu à Saint-Étienne-des-Grès lundi soir à l’Hôtel de ville sur le sujet de la possible contamination de l’eau potable par le sel de déglaçage épandu sur l’autoroute 55, puis une autre mercredi dernier en compagnie d’une douzaine de résidents à chaque fois.

Les conclusions des tests d’eau du ministère des Transports et des firmes indépendantes sont opposées, l’un laisse entendre que les normes de Santé Canada sont respectées, l’autre démontre à plusieurs occasions deux fois la limite permise de chlorure et sodium (250 mg de chlorure par litre et 200 mg de sodium par litre).

Il faut dire qu’on observe deux ans d’écart entre l’analyse du ministère (2011-2013) et celle commandée par les résidents (début février). Si la contamination est de taille selon M. Lapointe, il encourage les citoyens à faire une action concertée comme un recours collectif.

«Rencontrés par petits groupes, les résidents deviennent vulnérables. Le MTQ traite chaque cas à part, mais les propriétaires sont perdants au fil des ans, notamment pour la revente de leur maison qui a une eau contaminée.» S’il souhaite un recours collectif, il suggère tout de même aux résidents concernés d’envoyer une lettre enregistrée au ministère.

Vers un règlement hors cour?

Les représentants du MTQ, eux, ont indiqué aux citoyens concernés que leur analyse ne laisse pas croire à des dangers sur la santé humaine.

Or, Réjean Lapointe indique que les fonctionnaires manipuleraient l’information, tantôt en choisissant une saison propice au prélèvement de test, tantôt en sélectionnant les propriétaires de résidences invités aux séances d’information. «On nous a ridiculisés en disant qu’il n’y avait que deux résidences atteintes», déplore celui qui persiste et signe que la contamination atteindrait 70 foyers.

Soulignons que M. Lapointe poursuit présentement le MTQ pour 4M$ en raison de pertes, pertes qu’il associe à la salinité de l’eau potable utilisée pour les cultures de sa pépinière.

Cependant, on a appris qu’un changement de garde au ministère pourrait permettre au dossier de se régler hors cour par la réalisation d’une nouvelle canalisation pour l’eau. «Je suis ouvert à ceux qui veulent discuter et qui font preuve de gros bon sens», a conclu M. Lapointe.