Une maskinongeoise aux commandes

Lorsqu’il s’agit d’opérer de la machinerie, Karine Dupuis-Adam, originaire de Maskinongé, est une référence en la matière, mettant son énorme polyvalence au profit de son employeur.

«J’ai grandi dans un garage; étant jeune, je me rappelle avoir souvent joué dans le carré de sable, affirme Karine Dupuis-Adam qui joue maintenant à conduire de la machinerie grandeur nature.

«Je ne souhaitais pas me lever le matin pour aller remplir de la paperasse», explique celle qui a obtenu un diplôme en cuisine avant d’être embauchée par son employeur actuel.

La jeune employée, dont le père innove dans le domaine des équipements lourds, compte désormais trois ans d’expérience en tant qu’opératrice chez Les Équipements Arsenault. «Ici, je suis opératrice de machinerie», explique celle qui se spécialise surtout dans la conduite de véhicules à chenilles Bombardier (servant à déneiger les trottoirs) et de balayeurs mécaniques.

Afin de confirmer son expertise en la matière, son employeur l’a envoyée tester un tout nouveau type de déneigeuse avant son entrevue avec L’Écho de Maskinongé.

«Pour faire ce travail, il ne faut pas être frileux», estime celle qui n’a pas de travailler plusieurs heures consécutives lors des chutes de neige. «Il faut dégager certains secteurs à des heures bien précises», soutient-elle.

En dehors des chutes de neige, la déneigeuse manifeste sa polyvalence en aidant à l’entretien de la machinerie en plus de faire le ménage du garage.

Une fille au centre de son équipe

«Quand je suis entrée ici, j’étais un peu gênée; les gars me regardaient un peu comme une extraterrestre», affirme la jeune fille étant la seule à opérer de la machinerie a au sein de l’entreprise.«Il ne faut pas être susceptible quand on travaille avec eux, heureusement on ne s’ennuie pas, nous sommes une belle «gang».»

«Nous aimons travailler avec elle puisqu’elle fait bien son travail», racontent deux collègues rencontrés au hasard dans un garage de l’entreprise. «Travailler avec une fille comme ça, c’est extraordinaire puisqu’elle a toujours le sourire et qu’elle n’a surtout pas peur de se salir les mains», explique Sylvain Beaulieu, soudeur de machinerie chez Les Équipements Arsenault.

«Le but c’est de bien s’entendre et d’aimer son travail; ici nous ne sommes pas comme des numéros», explique l’opératrice, illustrant sans équivoque la camaraderie qui règne entre elle et ses confrères de travail.