Une galerie d’art ouvre ses portes à Saint-Alexis

C’est dans sa petite maison familiale que Bernard St-Onge, fonctionnaire à la retraite et artiste jusque dans le fond des veines, a ouvert officiellement une galerie d’art à St-Alexis-des-Monts cet été. Si pour l‘instant il rigole en pensant qu’un jour un Picasso pourrait y être exposé, M. St-Onge espère surtout offrir une vitrine aux artistes québécois. Donner le goût des arts aux Aleximontois figure aussi sur sa liste de priorités.

À ce jour, la jeune galerie expose des oeuvres d’une dizaine d’artistes dans les domaines de la sculpture, de la peinture et de la photographie.

Un pan de la galerie est visiblement influencé par le courant impressionniste, un autre par des portraits plus grands que nature de femmes et d‘hommes exotiques, un peu plus loin des paysages typiquement québécois se laissent découvrir et ainsi de suite.

Au milieu de la maison ancestrale, une pièce heurte les yeux par sa rupture avec le reste de la galerie. On peut y apercevoir un mur blanc dénudé de création artistique.

«Ça, c’est pour la relève», annonce fièrement M. St-Onge.

Dans les prochains jours, le propriétaire de la galerie souhaite communiquer avec l’école Le Boisé de St-Alexis pour offrir une main tendue au département des arts, afin que les enfants puissent y dévoiler leurs petits chefs-d’oeuvre.

Un refuge gratuit

«Ce que je souhaite, c’est d’avoir le plus d’artistes en exposition ici», explique M. St-Onge. Il n’en coûte rien pour entrer dans la galerie, idem pour y être exposé; le tenancier soutire 10% du profit sur les oeuvres vendues.

Pour l’artiste Alexis Loranger, la venue d’une galerie d’art est une bénédiction nécessaire dans sa région.

«C’est une fenêtre ouverte sur l’art. Mais c’est normal qu’on ait ça ici, c’est même nécessaire. Tout le monde est un peu imprégné par l’art. Ça dépasse le temps, c’est notre lieu culte», explique-t-il.

Pierre Galarneau est aussi un artiste qui expose dans la maison de son ami, les petites galeries devraient être plus présentes dans les villages québécois croit-il: «C’est l’occasion pour plusieurs artistes de se voir enfin exposés. Chaque village devrait avoir une galerie d’art, ça nous manquait», conclut-il.