Une famille de Yamachiche donne au suivant

La famille de Steve Descôteaux n’a pas eu la vie facile au cours des dernières années. En 2010, la cadette Émilie, alors âgée de 4 mois, a reçu un diagnostic d’hydrocéphalie.

Cette maladie se résume en une augmentation de la quantité de liquide céphalorachidien dans la tête. Conséquence: la tête de la petite grossissait plus vite que la normale.

Émilie a dû être opérée le 24 décembre, cette année-là. Steve Descôteaux et sa conjointe Sylvie Desaulniers ont alors dû se résigner à passer le temps des fêtes à l’hôpital Sainte-Justine et au Manoir Ronald McDonald.

«Lors de cette période plutôt difficile, le père Noël est venu donner des cadeaux aux enfants malades. On était éprouvé parce qu’il nous arrivait, mais avec le manoir et les cadeaux, on a senti un petit réconfort lors de notre séjour là-bas», raconte Steve Descôteaux.

Cet évènement a véritablement changé la façon de voir la vie de cette famille. «Ç’a changé nos valeurs, notre vie. Ça nous permet de constater que des gens vivent des épreuves pires que les nôtres», confie le père.

Au total, la famille Descôteaux a visité 12 fois l’hôpital Sainte-Justine lors de la première année.

Alexis: un grand garçon

Le grand frère d’Émilie, Alexis, a lui aussi traversé cette épreuve avec sa famille alors qu’il était âgé de 6 ans. Il a eu l’idée, en 2013, d’amasser des peluches – soit dans les machines à toutous des différents magasins ou dans les restaurants – et d’aller les porter pour Noël à l’endroit où sa famille était restée il y a trois ans.

Il se rappelait que le manoir Ronald McDonald donnait au passage des peluches aux gens qui quittaient l’endroit. «Il y a deux ans, nous avions été porter des cadeaux, mais cette année, Alexis a proposé d’amasser des toutous pour réconforter les gens qui vivent des moments difficiles là-bas», souligne fièrement M. Descôteaux qui a fait, lui et sa famille, un don de 36 peluches le 26 décembre dernier à Montréal.

Cette belle initiative avait pour but de donner au suivant et rendre des gens heureux. «Pour moi, c’était important. C’est un beau geste qui rend les gens heureux», se réjouit le jeune Alexis. D’ailleurs, il est possible que cette famille répète le geste lors des prochaines années car il s’agit, pour elle, d’une façon de conscientiser la population et de l’amener à apprécier chacun des bons moments de cette courte vie.

Aujourd’hui, la petite Émilie se porte bien, malgré des épisodes d’épilepsie. Le dernier a eu lieu en avril 2013, contrairement à un intervalle de trois mois auparavant.

Steve, Sylvie, Alexis et Émilie ont su s’adapter et ont appris à vivre avec la situation qui s’est présentée devant eux.