Une chaleur et une humidité exceptionnelles

Un mois de juillet historique

MÉTÉO. «Nous avons connu le mois de juillet le plus chaud pour la région depuis les années 50», soutient André Monette, météorologue pour MétéoMédia. S’il avait à décrire l’été 2018 en un mot? Humidité. «Les gens ont eu chaud, c’était humide, collant, il n’y a pas beaucoup de journées où le fond d’air était frais.» La canicule a fait son entrée fracassante le 29 juin, après plusieurs semaines de températures près des normales des saisons. «Même si on ne bat pas de record, le mois de juillet 2018 est parmi les plus chauds jamais connus. Il y a eu une ou deux journées seulement où les températures ont été sous les normales. Même en août, c’est resté très chaud», explique le météorologue. L’humidité, qui s’est ajoutée à la chaleur soutenue, a offert peu de répit. «Ça a fait en sorte que les nuits sont restées chaudes», poursuit-il.

«Le mois de juillet 2018 est parmi les plus chauds jamais connus.» – André Monette

Une rentrée chaude et humide Terminée la chaleur accablante? «Dans les semaines à venir, la météo va rester estivale, mais plus saisonnière, donc des températures autour de 26 degrés Celsius», indique le météorologue. Pas de canicule à prévoir donc, mais une chaleur et une humidité encore présentes. La météo actuelle devrait donc perdurer pour le début des classes en septembre. «Ça reste chaud, mais nous avons atteint l’extrême en juillet. En août, le soleil diminue, donc naturellement, c’est un peu plus vivable et confortable.»  Pourquoi a-t-il fait si chaud? Qui est donc le responsable de cette chaleur extrême connue cet été? «Il y a un fort anticyclone situé près de la côte Est américaine. Il a été dominant dans les dernières semaines. Ça amène beaucoup de beau temps et des vents du Sud des États-Unis, donc la chaleur et l’humidité du Golfe du Mexique», explique le météorologue André Monette. Les champs manquent d’eau… et les agriculteurs ont chaud! «Les récoltes d’orge, d’avoine et de blé ont surtout été affectées par le manque de pluie. Dans certains champs, les agriculteurs ont au moins 50% de pertes», indique Claude Chartier, président du Syndicat de l’Union des producteurs agricoles de la Mauricie pour la section des cultures commerciales. Les producteurs maraîchers remarquent a un déficit de pluie d’environ 100 millimètres. «Tout n’est pas perdu, mais on arrive au point de non-retour bientôt.» La chaleur intense ne leur fait plus peur. «Les premiers jours, c’est plus difficile, mais on s’habitue. En bas de 40 degrés Celsius… ça ne nous fait plus peur!». Néanmoins, plusieurs étudiants embauchés pour la cueillette ont abandonné après une semaine… découragés par cette chaleur accablante.