Un espace vert pour le bien-être des élèves

École primaire Notre-Dame-de-la-Joie

SAINT-BARNABÉ. L’école primaire Notre-Dame-de-la-Joie profite du réaménagement de sa cour extérieure, à l’arrière du bâtiment, pour y jumeler un projet entrepreneurial dont le nom est: Une classe à la campagne.

Depuis environ trois ans, l’établissement scolaire de Saint-Barnabé amasse les fonds nécessaires pour lui permettre de refaire complètement son parc-école. Comme ce projet s’adresse principalement aux élèves de l’école, les jeunes ont été invités à faire des suggestions dans le but d’améliorer les installations et de répondre à leurs besoins. Ce processus a d’ailleurs porté fruit. «Les enfants ont eu l’idée de créer un espace où ils pourront faire la classe à l’extérieur. Par exemple, les périodes de lecture pourraient se faire à cet endroit. C’est quelque chose qui cadre dans notre philosophie d’enseignement», indique Mylène Marchand, enseignante de la classe de sixième année.

«Comme on est en campagne, c’est propice. Nous sommes une école qui profite de l’extérieur», affirme-t-elle.

L’enseignante rapporte que chaque matin, lorsque les conditions météorologiques le permettent, les enfants et les membres du personnel marchent sur une distance d’environ un kilomètre et demi dans les rues de la municipalité. «Ils ont le temps de jaser et c’est vraiment aidant. Les élèves sont plus calmes à leur retour en classe. On pratique aussi la pleine conscience qui consiste à amener l’enfant à se concentrer sur lui-même et à faciliter son apprentissage. Ça peut être plaisant de le faire à l’extérieur», croit Mme Marchand.

Des mentors en support

Dans ce nouvel espace vert, l’école projette d’installer des nichoirs d’oiseaux et des observatoires à insectes, lesquels seront conçus par les élèves. Ces derniers seront également appelés à faire des recherches pour sélectionner les arbres fruitiers appropriés à ce type d’environnement. «On veut attirer les oiseaux et les insectes afin d’avoir un milieu un peu plus vivant. Les élèves pourront explorer et étudier la faune et la flore», soutient pour sa part l’enseignante Marie-Ève Flageole.

Dans le cadre de ce projet, l’école primaire Notre-Dame-de-la-Joie a recours aux ressources de sa communauté afin de partager aux élèves les différentes étapes de fabrication des nichoirs et des observatoires. Une enseignante associée au projet, Julie Plante, présente aussi différents ateliers aux élèves en lien avec la coopération, la connaissance de soi et l’appropriation des valeurs entrepreneuriales. Il est notamment question de l’autonomie, du leadership, de la solidarité ainsi que du sens des responsabilités.

Ces valeurs sont véhiculées à l’intérieur des murs de l’école depuis la réalisation du projet de jardin communautaire, près de l’hôtel de ville de Saint-Barnabé, il y a quatre ans. Ce jardin profite à l’ensemble de la population.

Bourse et reconnaissance

L’école primaire de Saint-Barnabé vient de recevoir une bourse de 500 $ de la Fondation Monique-Fitz-Bac pour son projet Une classe à la campagne. Cette fondation fait notamment la promotion de l’éducation relative à l’environnement et à un milieu sain dans une perspective de développement durable. L’école détient également, depuis trois ans, le statut Établissement vert Brundtland. Cette mention reconnait qu’il s’agit d’un endroit où l’on pose des gestes concrets et continus susceptibles de contribuer à la construction d’un monde écologique, pacifique, solidaire et démocratique. «On a toujours en tête le développement durable et la protection de notre environnement. Ça fait partie de nos projets depuis quelques années. On a des ateliers avec la SADC de la MRC de Maskinongé. Les jeunes sont sensibilisés à l’environnement et ils sensibilisent leur famille par le fait même. Ils ont des défis à relever. Ce sont souvent de petits gestes, mais qui peuvent faire une différence. C’est quelque chose qui est présent dans notre enseignement», raconte Mme Marchand.

Au goût du jour

Les améliorations apportées au parc-école de Saint-Barnabé risque fortement d’avoir une influence sur le sentiment d’appartenance des élèves envers leur milieu de vie. «Présentement, il n’y a pas grand-chose dans la cour. Après l’aménagement du parc-école, les élèves vont pouvoir en profiter et revenir après les classes. Ce sera un beau lieu pour discuter ou jouer. Il y aura une section un peu plus calme, mais il y aura aussi une zone plus active avec les modules de jeux», poursuit Isabelle Renière.

L’installation de hamacs, d’estrades de tables de travail est aussi prévue pour offrir la possibilité aux 53 élèves de quatrième, cinquième ou sixième années de bénéficier d’endroits confortables lors des apprentissages.

Les travaux du nouveau parc-école doivent débuter ce printemps. Son inauguration est prévue d’ici la fin de l’année scolaire.

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