Un centre de compostage à Saint-Étienne-des-Grès?

ENVIRONNEMENT. La Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) optera finalement pour un centre de compostage et selon son président, le site d’enfouissement de Saint-Étienne-des-Grès serait l’endroit tout désigné pour accueillir les matières organiques dès 2020.

Après avoir analysé toutes les options, la Régie a finalement conclu que le compostage demeurait l’option la moins couteuse. «Nous avions envisagé un projet de biométhanisation, mais ça coûtait 150 millions$. Ce n’était pas économique pour nous», a expliqué le président de la Régie, René Goyette.

«Ce sera donc un centre de compostage, c’est certain», a-t-il confirmé. À ciel ouvert ou en usine? La décision n’a pas encore été prise. Le premier se situerait autour de 8 à 12 millions$ alors que le deuxième avoisinerait les 20 millions$. Quant aux bacs bruns, le montant est estimé à 10 millions$.

Tous les membres de la Régie, de même que les députés de la région et les intervenants liés au projet, sont invités à aller visiter des installations de ce type à Rimouski, le 6 septembre.

Mais une autre question reste toujours sans réponse à l’heure actuelle. Où seront envoyées les tonnes de matières putrescibles? De l’avis de René Goyette, Saint-Étienne-des-Grès serait «l’endroit idéal».

«Depuis l’an dernier, nous avons investi six millions de dollars sur ce site d’enfouissement. Au moment où l’on se parle, il s’agit du mieux installer au Québec. Comment veux-tu, comme gestionnaire, qu’on ne regarde pas d’abord à cet endroit? Ce serait tout simplement inacceptable», a-t-il martelé.

De son côté, le maire de Saint-Étienne-des-Grès, Robert Landry, a réitéré sa position. En aucun cas, il ne souhaite accueillir le centre de compostage sur son territoire.

Les deux autres options envisageables sont Champlain ou encore à l’extérieur de la région. Le premier impose toutefois trop de contraintes, estime le président de la Régie, alors que le dernier choix serait complètement farfelu.

«Serais-tu en mesure d’expliquer à la population qu’on va être obliger d’envoyer notre composte ailleurs, alors que nous avons deux sites d’enfouissement», a questionné René Goyette, qui met la table pour les prochains mois.

En effet, l’an prochain, le centre de compostage sera au cœur de tous les débats, prévient-il. Rappelons que le gouvernent du Québec souhaite bannir d’ici 2020 toutes les matières organiques des lieux d’enfouissement. Afin de se conformer à ses exigences, la Régie devra prendre une décision au plus tard l’an prochain.