Un cas de harcèlement dans la MRC de Maskinongé

HARCÈLEMENT. Un dossier délicat découlant d’une plainte pour harcèlement et acharnement a connu récemment un dénouement dans la MRC de Maskinongé. L’Écho vous présente les détails de cette affaire, qui s’est étalée sur un an.

Afin de protéger l’identité de notre source, mentionnons d’entrée de jeu qu’aucune information permettant d’identifier cette dernière ne sera mentionnée dans le présent article.

Ce qui était à l’origine un conflit entre collègues a rapidement pris de l’ampleur. Tout a commencé lors d’une réunion de travail d’un comité œuvrant dans le domaine de la sécurité pour la MRC. À cette réunion assistaient René (nom fictif) et son collègue Yvan (nom fictif).

«Il y avait une discussion comportant un aspect financier. Yvan a présenté une option aux membres du comité, mais René a apporté une autre option moins coûteuse. Ça a soulevé des questions de la part des membres et ça a dérangé Yvan, qui n’avait pas été consulté auparavant par René à ce sujet.»

Cette intervention a été l’élément déclencheur du conflit. Au fil des semaines qui ont suivi, d’autres personnes travaillant de près ou de loin avec le comité ont été impliquées. «On a vu rapidement deux clans se former, mais il y en avait un qui avait clairement le dessus sur l’autre, les gens étaient plus haut placés», raconte notre source.

«En réunion, il y en a même qui ont perdu leur sang-froid et qui ont haussé le ton à plus d’une reprise à l’endroit de René. Le climat de travail était vraiment tendu. Il y a aussi plusieurs courriels qui ont été envoyés et qui ne s’adressaient pas seulement aux deux personnes concernées. Ça a vraiment envenimé les choses.»

Conflit d’intérêts

Voyant que la tension montait et que les efforts pour résoudre le conflit étaient vains, René a finalement décidé de déposer une plainte pour harcèlement et acharnement. Rapidement, une enquête a été lancée pour faire la lumière sur la situation. Toutefois, l’une des personnes impliquées dans le litige entre René et Yvan supervisait l’enquête et se trouvait en conflit d’intérêts.

«Il y avait l’enquêteur et cette personne à la tête de l’enquête. On savait très bien qu’elle n’aimait pas du tout René et qu’elle se rangeait du côté d’Yvan, même si elle disait pouvoir être impartiale. Cette personne en conflit d’intérêts et ceux qui pensaient comme elle voulaient sortir René et ils ont réussi.»

Bien que l’affaire soit maintenant classée, René a perdu quelques plumes au combat. Ses tâches ont été considérablement réduites et il n’assiste plus aux réunions du comité.