«Tout ce qui compte, c’est le budget et pas les services à la population» -Andrée Guillemette

À LIRE AUSSI: Marc H. Plante tempère les propos du syndicat

LOUISEVILLE. Le Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires du Cœur-du-Québec (SIIIACQ-CSQ) a dénoncé, mardi devant l’urgence de Louiseville, les abolitions de postes d’infirmières et d’infirmières auxiliaires qui seront effectuées au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Maskinongé.

Lors d’une rencontre avec la presse, la présidente du SIIIACQ-CSQ, trouvait déplorable que le personnel de l’établissement n’ait pas été rencontré individuellement.

«Cette décision a été prise par le CIUSSS MCQ et ce sont des conséquences directes des mesures d’austérité imposées par le gouvernement Couillard. Ce n’est que le début de ce régime d’austérité. Au Québec, c’est comme si la comptabilité et les comparaisons entre les différents établissements de santé de la région sont plus importantes que les soins à la population. Il y a moins de soldats sur le plancher. Le personnel qui va demeurer va avoir une augmentation considérable de leurs tâches.», indique Andrée Guillemette en confirmant que le personnel a été avisé de cette situation, ce lundi.

Le personnel du CSSS de Maskinongé en saura un peu plus sur ces coupures dans la semaine du 4 avril puisque le CIUSSS a convoqué les employés à une rencontre individuelle. À compter du début de mai, l’urgence devra composer avec une réduction de personnel chez les infirmières et infirmières auxiliaires.

Andrée Guillemette affirme que d’autres coupures auront lieu au cours des prochaines semaines.

«On va entendre d’autres coupures ailleurs dans la région, c’est certain parce que ce n’est que le début. Présentement, on compare les urgences mineures, soit Louiseville, Fortierville et Nicolet. Les administrateurs répondent aux exigences de performance imposées par le gouvernement, mais il se contente de comparer la taille des établissements entre eux et le nombre d’employés sans tenir compte des réalités et des contraintes des milieux. On ignore quel sera le prochain numéro qui sera tiré du chapeau…», laisse tomber la présidente du SIIIACQ-CSQ.

Le syndicat tentera d’échanger avec le CIUSSS afin réorganiser les opérations courantes afin de minimiser les impacts sur le plancher, mais sait très bien que cette décision est irréversible.

Mme Guillemette révèle qu’en 2014, six nouveaux postes ont été ouverts au CSSS de Maskinongé. «Les besoins sont là! L’administration avait cru nécessaire de créer ces postes pour répondre aux besoins. Il y a à peine quelques mois, il y avait encore du temps supplémentaire obligatoire à l’urgence. La réalité n’a pas changé depuis ce temps au point de justifier ces abolitions.»

Le permis du Centre de santé et de services sociaux de Maskinongé permet quatre civières à l’urgence. L’établissement se rend à l’occasion jusqu’à plus d’une dizaine de patients sur civière.

Ces coupures dans le personnel de santé auront, selon le SIIIACQ-CSQ, un impact important sur le temps d’attente des patients à l’urgence qui est en moyenne fixé à quatre heures.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon