Témoignage: Daniel Turcotte attend sa troisième greffe de rein

TÉMOIGNAGE. La Marche du rein se tiendra le 24 mai, dès 9h, au Parc de la Terre des Loisirs, dans le secteur Saint-Louis-de-France, afin d’appuyer les personnes atteintes de maladie rénale et promouvoir le don d’organes.

Impliqué au sein du comité organisateur de l’événement, Daniel Turcotte est bien placé pour témoigner de l’importance de cette mobilisation. Il attend sa troisième greffe de rein. Non seulement cela, mais son frère, sa soeur et sa fille sont aussi atteints d’une maladie rénale.

«J’avais 19 ans. J’étais dans les Forces armées canadiennes. Je devais faire un test médical avant de signer mon contrat et ils ont vu que j’avais une pression élevée. Je me suis rendu à l’hôpital où ils ont dit que mes deux reins étaient finis. À ce moment-là, un de mes frères avait commencé la dialyse. C’est héréditaire dans mon cas. Les glandes de mes reins ont séché et c’est pour ça que mes reins ne fonctionnent plus.»

Deux ans de dialyse ont suivi, après quoi il a été greffé d’un rein. «Il a tenu le coup pendant 5 ans, indique M. Turcotte. Après ça, j’ai recommencé la dialyse. Un an plus tard, j’ai été greffé pour un deuxième rein qui a duré 21 ans. Il vient de lâcher.»

M. Turcotte a donc recommencé la dialyse. Cette fois, par contre, il s’agit de dialyse péritonéale qu’il fait lui-même à la maison. Depuis le 14 avril, il fait ce traitement quatre fois par jour, tous les jours. Chaque dialyse est d’une durée de 45 minutes.

«Cette méthode est moins épuisante physiquement que l’hémodialyse, remarque Daniel Turcotte. Je fais ça en attendant un autre rein. Présentement, je dois attendre six mois pour que mon taux d’anticorps baisse. Si mon taux reste trop élevé, je n’ai plus de chance de greffe.»

Vivre avec la maladie

M. Turcotte espère pouvoir recevoir une 3e greffe, bien que l’opération soit longue et difficile. Un greffon provenant d’une personne décédée a une durée de vie moyenne de 5 ans. Un greffon d’un donneur vivant a une durée de vie moyenne de 9 ans, mais cela peut être prolongé grâce à la médication.

«Même quand on est greffé, on continue à vivre avec la maladie parce qu’on a des médicaments à prendre. J’arrive à garder le moral grâce aux gens qui m’entourent. J’aime la vie et j’essaie de centraliser mes énergies sur ce qui est positif», conclut-il.

À propos de la Marche

L’an dernier, la Marche du rein a permis de récolter 5 600 $ à Trois-Rivières. Sous la présidence d’honneur du député Robert Aubin, l’événement a pour objectif d’amasser 8 000 $ cette année. L’argent est remis à la Fondation canadienne du rein. Fondée en 1964, La Fondation est l’organisme national bénévole dont l’objectif est d’alléger le fardeau que représentent les maladies rénales pour les personnes atteintes et leurs familles. À Trois-Rivières, une partie de l’argent amassé sert à organiser un Diner des Patients dans le temps des Fêtes. La Marche a lieu dans 18 villes du Québec. Pour inscription et renseignements : www.rein.ca/marchequebec

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