Sécurité incendie: la prévention avant tout

INCENDIE. «La prévention a permis de réduire de beaucoup le nombre d’appels.»

Jean-Marc Boucher, préventionniste et pompier au sein du Service de sécurité incendie de la Ville de Louiseville, est catégorique. La prévention a un impact direct sur la réduction des risques d’incendie, et ce, depuis l’instauration du schéma de couverture de risques en sécurité incendie. Dans la MRC de Maskinongé, le schéma a été approuvé par le ministère de la Sécurité publique du Québec en avril 2009.

En plus des résidences unifamiliales qui reçoivent les pompiers à tous les cinq ans pour une courte inspection, chaque résidence de personnes âgées doit obtenir la visite d’un préventionniste avant d’obtenir sa certification gouvernementale. Ces établissements pour les personnes âgées figurent dans la catégorie des « risques très élevés », au même titre que les écoles, les hôpitaux et les industries.

«La prévention, ça semble parfois inutile pour certaines personnes parce que ça ne parait pas tout de suite, mais c’est vraiment un élément clé. Les résultats sont surprenants et sont surtout à long terme», commente M. Boucher.

Chaque résidence pour personnes âgées, école ou industrie doit également réaliser un plan de sécurité incendie et de mesures d’urgence. Ce plan prévoit entre autres les procédures d’évacuation. Lorsque ce plan est fait, il doit être validé par un préventionniste et pratiqué. Des exercices d’évacuation sont effectués annuellement afin de mesurer le temps requis pour évacuer et permettre aux occupants d’être familiers avec les mesures à respecter en cas d’urgence.

«À Louiseville, nous avons plus de cent bâtiments classés dans les risques très élevés. Parfois, les évacuations peuvent être perçues comme inutiles, mais pourtant ce n’est pas long et ça permet d’éduquer les gens. On n’est pas là pour déranger les gens, on est là pour leur sécurité», rappelle le préventionniste.

Des résultats positifs

La preuve que la prévention porte ses fruits, la Ville de Louiseville aurait connu une baisse d’au moins 25 % des appels au cours des dernières années. On note principalement que les feux de cheminée, les feux de bâtiment et les alarmes incendies sont en diminution. «On se rend compte des effets de la prévention depuis quelques années. Uniquement à Louiseville, nous avons maintenant entre 90 et 100 appels par année alors que c’était plus avant. C’est simple, avec la prévention, on enraye à la source les problèmes et on diminue les risques d’incendie. C’est aussi bénéfique pour notre brigade parce que nos pompiers ont des plans d’intervention. Nous améliorons nos stratégies et on prépare notre plan d’attaque au cas où il y a une intervention à faire.»

Ces plans d’intervention détaillent les bâtiments et les étages à l’officier commandant dans le but d’améliorer la gestion des interventions. Selon Jean-Marc Boucher, les municipalités auraient avantage à les utiliser beaucoup plus lors des interventions.

Rappelons que la MRC de Maskinongé est composée de trois préventionnistes, soit Jean-Marc Boucher (Louiseville), Mario Ducharme (Saint-Léon-le-Grand) et Steve Gervais (Saint-Boniface).

Top 3 des principales causes d’incendie

1- Erreur humaine

2- Problème électrique

3- Système de chauffage

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