Ruth Ellen Brosseau se rallie au nouveau chef

POLITIQUE.

Cette victoire au premier tour permet donc à Singh de succéder à Thomas Mulcair. Même si elle s’était rangée derrière le candidat québécois Guy Caron, la députée de Berthier-Maskinongé, Ruth Ellen Brosseau, est positive face à cette situation et se dit impatiente de travailler avec son nouveau chef.

«C’est un mandat clair que les membres du NPD ont donné à Jagmeet. Tous les candidats ont fait une belle campagne au leadership. Elle a vraiment permis d’offrir une belle vitrine à des propositions que nous, les néodémocrates, voulons mettre de l’avant pour bâtir un monde meilleur. C’était intéressant de suivre toutes les idées. C’était une course qui s’est déroulée dans le respect et on a vu un beau débat d’idées. Maintenant, on doit tous travailler ensemble», partage Mme Brosseau.

Jagmeet Singh est actuellement député provincial de l’Ontario. L’avocat de 38 ans de religion sikhe était perçu comme le favori depuis son entrée dans la course. Il a notamment réussi à attirer des milliers de nouveaux membres au sein de sa formation politique.

«Il a mené une campagne positive. C’est lui qui a récolté le plus de fonds et a réussi à recruter le plus de nouveaux membres. Il est capable de rejoindre les jeunes et de rassembler. C’est un gars super dynamique, charismatique et c’est un homme qui se tient debout pour ses convictions. Jagmeet Singh est un gars de terrain proche des gens. Il est à l’écoute des citoyens. Tous les membres du NPD sont prêts à se retrousser les manches pour travailler avec lui. Il apporte un vent de fraîcheur au sein du NPD», explique Ruth Ellen Brosseau.

Défis
D’ici les prochaines élections fédérales, en 2019, de nombreux défis se dressent devant M. Singh. Au cours des prochains jours, il quittera ses fonctions à l’Assemblée législative de l’Ontario pour se concentrer sur le travail de terrain à titre de chef du NPD. Son premier défi sera de se faire connaître, croit la députée de Berthier-Maskinongé.

«On parle beaucoup de lui et du NPD présentement à cause de cette course au <@Ri>leadership<@$p>, mais il demeure que la poussière va retomber. Il a beaucoup de travail à faire pour se faire connaître au Québec et au Canada. Le fait qu’il ne siège pas encore à la Chambre des Communes, ça va vraiment nous aider parce qu’il va avoir la chance de se promener un peu partout sur le terrain, rencontrer les gens et connaître les priorités», confie Mme Brosseau.

Jagmeet Singh, qui est de religion sikhe, porte le turban et le kirpan. Il devra aussi apprendre à conjuguer sa réalité avec le débat entourant la laïcité qui représente un sujet «sensible» au Québec. À cet effet, Ruth Ellen Brosseau est certaine que les Québécois apprendront à juger le nouveau chef sur ses compétences de leader, sa capacité à rassembler et non pas sur son apparence physique. «Jagmeet est capable de respecter les juridictions. Il va respecter le Québec. Les Québécois vont apprendre à le connaître et je pense qu’ils vont bien l’accepter».

Dès son élection, M. Singh a annoncé qu’il entendait prioriser quatre enjeux en tant que chef du NPD: les inégalités sociales, les changements climatiques, la réconciliation avec les peuples autochtones et la réforme électorale.

Dès sa première rencontre avec Jagmeet Singh, le 2 octobre dernier, Ruth Ellen Brosseau a invité le nouveau chef à visiter la région. «L’invitation est déjà lancée», rigole Mme Brosseau.