Relève agricole: le milieu se mobilise

AGRICULTURE. La Mauricie affiche les pires statistiques au niveau de la dévitalisation de son agriculture. Selon les dernières statistiques, la région a vu décroître de 18% ses entreprises agricoles comparativement à 12% pour le reste du Québec. Parmi ces entreprises, 55% sont au stade du transfert ou de la vente.

Si rien n’est fait pour améliorer ces statistiques, l’avenir agricole mauricien est en péril. En ce sens, différents partenaires du milieu se sont concertés afin d’établir une stratégie pour assurer la pérennité de l’agriculture, en passant par la relève. À ce chapitre, le Réseau d’action en établissement agricole a lancé la semaine dernière un plan d’action visant à sensibiliser les acteurs du milieu sur l’importance de la relève agricole et à trouver des moyens pour conserver les entreprises agricoles du territoire.

Un lancement sous forme d’un encan

Ce plan d’action a été dévoilé sous forme d’un encan afin que les partenaires et les intervenants du milieu puissent contribuer à ces actions à leur façon.

«On a voulu présenter d’une façon originale les actions qui ont été retenues par le Réseau, mais également de jouer sur le contresens d’un encan, car souvent un encan se veut une liquidation des actifs. Alors, on veut démontrer qu’il y a d’autres moyens de sauver notre agriculture en Mauricie», souligne la direction de la Fédération de l’UPA de la Mauricie.

Les partenaires présents ont eu la chance de marquer leur volonté de s’investir dans les actions proposées en misant concrètement sur celles-ci.

Selon la Fédération, les partenaires et intervenants sont maintenant en mesure de comprendre l’importance de cette mobilisation et d’agir rapidement. «Les gens vont retenir que la filière agricole est en mesure de se mobiliser pour redynamiser l’agriculture en Mauricie. Ce n’est pas l’affaire d’un seul organisme, mais c’est avec l’ensemble des actions du milieu que nous arriverons à des résultats», ajoute l’UPA.

Le Réseau espère que la Mauricie devienne un leader provincial en relève agricole par la force de sa concertation, le dynamisme régional en transfert d’entreprises, l’accroissement du nombre d’entreprises sur le territoire et sa diversité.