Québec solidaire veut récupérer 925 000$ des fédérations médicales

ENGAGEMENT. Les porte-paroles de Québec solidaire, Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois, étaient de passage en Mauricie ce matin afin de discuter engagement. S’il est élu le 1er octobre prochain, Québec solidaire négociera – dans les 100 premiers jours de son mandat – une nouvelle entente avec les médecins spécialistes afin de réduire leur rémunération de 12%. Une réduction qui pourrait permettre au gouvernement de récupérer 925 000$. «On veut que cette nouvelle entente avec les fédérations médicales nous permettre de revenir à parité avec l’Ontario», a d’abord lancé M. Nadeau-Dubois. «Depuis 50 ans, le mode de rémunération des médecins actuels a fait d’eux des rois et les patients sont devenus des numéros. En les payant à l’acte, les médecins veulent faire passer le plus de monde possible, et le plus rapidement possible.» Dans un deuxième temps, un gouvernement solidaire reverra également le mode de rémunération des médecins, ont confirmé les deux porte-paroles qui étaient accompagnés de Vanessa Roy, candidate dans Verdun et porte-parole en matière de santé, et des candidats régionaux Valérie Delage (Trois-Rivières), Simon Piotte (Maskinongé), Steven Roy Cullen (Champlain) et Christine Cardin (Laviolette-St-Maurice). «On sait qu’il y aura un bras de fer avec les fédérations, mais ça fait des années qu’on sait que les médecins spécialistes ont une trop grosse part du gâteau. Ceux-ci ne se plaignent jamais de leur salaire, mais ils veulent de meilleures conditions de pratique. Ils auront moins d’argent dans le compte de banque, mais ils les auront les meilleures conditions de travail comme ils le désirent, mais qu’ils n’ont pas, car leur «établishement» ne pense qu’à l’aspect financier.» Entre 2005 et 2014, la rémunération moyenne des médecins est passée de 237 000$ à 400 000$. Elle est aujourd’hui huit fois plus élevée que le salaire moyen des autres employés du réseau de la santé. Un nouveau mode de rémunération solidaire Québec solidaire entend privilégier un mode de rémunération mixte axé sur le salariat. «Plus les médecins effectuent d’actes, plus ils augmentent leurs revenus. Le gouvernement prétendait que la rémunération à l’acte allait augmenter leur productivité, alors qu’on se rend compte qu’elle a eu l’effet inverse. Si on veut améliorer le réseau de santé, il faut repenser les modes de rémunération. C’est la racine du problème», a quant à elle fait valoir Vanessa Roy. «Un gouvernement solidaire privilégiera un mode de rémunération mixte axé sur le salariat. Selon le contexte de travail et le type d’établissements, les modes de rémunération combineront le paiement à l’heure, le paiement à la capitation ou à la performance. Le parti veut faire du salariat le mode de rémunération prédominant dans les établissements publics», a-t-elle ensuite expliqué. Selon Québec Solidaire, on remarque une importante pénurie de main-d’œuvre en santé et des conditions de travail de plus en plus difficiles pour les infirmières ou les préposés aux bénéficiaires en Mauricie. «La Mauricie a besoin d’un gouvernement qui se tient debout devant le pouvoir médical et qui redistribue le budget de la santé équitablement entre l’ensemble des acteurs du réseau», a martelé la candidate Valérie Delage. Rappelons que les élections provinciales 2018 auront lieu le 1er octobre prochain.