Pour prévenir l’invasion des carpes asiatiques

PÊCHE. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) a annoncé la mise en place de mesures limitant l’utilisation des poissons appâts pour la pêche sportive sur les plans d’eau du Québec.

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En raison de la découverte récente d’une carpe de roseau, de la famille des carpes asiatiques, dans l’eau du fleuve Saint-Laurent par le biais d’analyses d’ADN environnementales, le ministère va serrer la vis. Cette découverte a été réalisée à l’intérieur d’une étude qui s’est étalée entre 2015 et 2017. Elle a été menée conjointement avec le laboratoire de génétique du docteur Louis Bernatchez de l’Université Laval et le MFFP.

Or, à compter du 1er avril, le ministère va interdire l’utilisation des poissons appâts vivants en période hivernale partout au Québec. Seule l’utilisation de poissons appâts morts pour la pêche hivernale demeurera permise, et ce, dans les zones de pêche où la pratique de cette activité était déjà autorisée. De plus, l’interdiction d’utiliser des poissons appâts morts en période estivale sera également effective à compter du 1er avril.
«Cette décision s’appuie sur le fait que le commerce de poissons appâts et leur utilisation pour la pêche sportive sont reconnus comme des vecteurs d’introduction et de propagation de pathogènes et d’espèces aquatiques envahissantes, dont les carpes asiatiques», indique le ministère par voie de communiqué.

Un risque, selon le ministère

Les carpes asiatiques peuvent pondre jusqu’à deux millions d’oeufs par année. Elles ravagent également les écosystèmes dans lesquels elles s’installent en mangeant les herbiers et en détruisant du même coup les habitats aquatiques des autres espèces. De plus, ce poisson n’a aucun prédateur. Le ministère est très préoccupé par la présence des carpes asiatiques dans les eaux québécoises et entend cibler d’autres actions prioritaires, notamment l’implantation de saines pratiques de nettoyage des embarcations et de gestion de l’eau des viviers.