«Portons-nous fermement à la défense des fromagers» – Claire Bolduc

FRONT COMMUN. Il ne faut pas rester les bras croisés et regarder le train passé dans le dossier de la signature prochaine de l’accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne. Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale, appuie fermement le geste de Ruth Ellen Brosseau.

«Si on ne bouge pas, c’est tout un pan, un fleuron de l’économie rurale qu’on met en danger», juge-t-elle. Il faut fournir aux fromagers et aux producteurs laitiers les moyens de se défendre devant l’entrée supplémentaire de fromages européens sur les marchés québécois et canadien.

Argumentation

Mme Bolduc image sa vision en déclarant qu’il faut leur offrir une pelle à la place d’une petite cuiller pour qu’ils puissent combler le fossé qui est en train de se creuser à coups de pelle mécanique.

«Portons-nous fermement à la défense des fromagers québécois et canadiens», réitère-t-elle.

«Nos demandes sont claires et nous appuyons directement la motion de Mme Brosseau», signifie Réal Gauthier, membre du conseil d’administration des Producteurs de lait du Québec.

Il maintient que le gouvernement Harper doit comprendre que les pertes sont déjà là. «Nos fromagers vont se battre sur les tablettes contre un "dumping" qui provient de subventions accordées en Europe», met-il en lumière.

«Les gens sont gardés dans l’ignorance. On ne sait pas quelle aide on va obtenir. On nous garde dans l’ignorance», dénonce Pierre Lemieux, premier vice-président de la confédération de l’Union des producteurs agricoles du Québec.

Il souligne que les pertes vont se chiffrer à 150 millions $ et qu’elles vont se répéter année après année.

Il insiste sur le fait que les consommateurs doivent continuer à se procurer les variétés que produisent les fromagers.

«Quand on travaille ensemble, on est plus fort», a noté Mme Brosseau.