Patrick Lahaie reçoit le support de ses collègues péquistes

Pendant que la chef péquiste, Pauline Marois, préparait son dernier débat télévisé de la campagne dans la journée du 22 août, l’autobus du Parti québécois (PQ) faisait halte à Yamachiche sur le site de la Porte de la Mauricie. Sans surprise, les candidats ont démontré leur appui à Patrick Lahaie. Parmi eux, Bernard Drainville s’est entretenu un long moment avec les médias locaux sur le programme de son parti et sur la campagne électorale en général.

«C’est un bon candidat Patrick Lahaie, un grand travaillant, un gars qui est capable de tisser des liens de confiance rapidement, un gars qui a joué un rôle très important dans le conflit étudiant», a d’abord signifié M. Drainville à propos de l’aspirant député péquiste dans Maskinongé. Mentionnons que ce dernier avait servi d’intermédiaire entre Pauline Marois et les associations étudiantes lors du printemps érable. Selon M. Drainville, cet exemple démontre un lien de confiance étroit entre la chef péquiste et M. Lahaie.

«C‘est un homme d’une intégrité exceptionnelle. Je pense qu’il ferait un bon député pour les gens de Maskinongé», relançait-il avec assurance.

Crédible le sondage de Forum Research?

Pour la première fois victimes d’un coup de sonde négatif depuis le début de la campagne électorale, Bernard Drainville et Patrick Lahaie ont mis en doute la véracité du sondage de Forum Research, paru le 22 août dans le quotidien National Post, qui plaçait les libéraux en avance de 6 points sur les péquistes avec 35% des intentions de vote.

«Je ne sens pas ces chiffres-là sur le terrain. Ça va tellement à l’encontre de tous les coups de sonde qu’il y a eus jusqu’à maintenant. Celui-là, je le prendrais avec beaucoup de prudence. Vous savez, elles ont raison (les firmes de sondages) 19 fois sur 20, alors ça veut dire qu’une fois sur 20 ils ont tort», a averti le député sortant de Marie-Victorin.

«Ce qui m’importe, c’est le vote francophone et à ce niveau-là, le Parti québécois est toujours très en avance. Le vrai vote aura lieu le 4 septembre», commentait pour sa part M. Lahaie.

Soulignons que selon une compilation des sondages de Crop, Léger Marketing et Forum Research datant du 20 août, Patrick Lahaie (PQ) était en avance dans Maskinongé avec 33.1% des intentions de vote, devant Jean Damphousse (CAQ), second avec 30.3% et le député sortant, Jean-Paul Diamond (PLQ) avec 28.5%. La compilation a été effectuée par le site web toclosetocall.ca. Elle ne tenait pas compte des récents résultats recueillis par Forum Research.

Plusieurs débats

L’ancien chef du bureau de la Société Radio-Canada à l’Assemblée nationale croit que les quatre débats présentés au petit écran auront une incidence positive pour l’exercice démocratique.

«Je pense que c’est très sain pour la démocratie. La formule présentée à TVA complète bien celle de Radio-Canada. Elle permet aux gens, en une heure, de voir les différences de visions, de programmes, mais surtout de personnalités. Le contenu est important, mais on juge beaucoup sur le non verbal, sur la réaction de la personne lorsqu’elle est attaquée, comment elle se défend, comment elle réagit, comment elle sourit, si elle est trop hargneuse, trop agressive. Les gens se font une idée à partir de ça.»

Pour leur part, les candidats locaux dans Maskinongé auront l’opportunité de s’adresser directement à la population au lendemain du dernier débat télévisé, jeudi, lors du tout premier Happening politique organisé par la Chambre de commerce et d‘industrie en collaboration avec L’Écho de Maskinongé. L’évènement débutera à 17h à la Porte de la Mauricie.

Patrick Lahaie s’attaque à l’intégrité des libéraux

Finalement, M. Lahaie a mis la table en vue du Happening, tirant à boulets rouges sur le Parti libéral en matière d’intégrité.

«Je pense que l’ensemble de l’oeuvre de la gouvernance libérale soulève des questions au niveau de l’intégrité. Quand il y a un scandale, comme dans le cas de la construction, tout le monde se dit: “Ça peut être ici, ça peut être le voisin, ça peut être à Montréal.” Je ne pense pas que les électeurs d’ici se sentent éloignés de la problématique parce qu’on a surtout entendu parler de cas dans la grande région de Montréal. On en parle autant à St-Sévère, à St-Alexis et à Louiseville», a-t-il fait savoir.

Interrogé à propos du rapport Moisan, brandi par Jean Charest à plusieurs reprises au cours des débats pour miner la crédibilité du PQ, M. Lahaie a rappelé qu’il s’agissait d’un évènement isolé qui remontait à 1996.