Pas d’impact pour le moment

AGRICULTURE. Les acériculteurs de la MRC de Maskinongé voient le temps des sucres approcher et se questionnent à savoir si l’hiver qu’on connait aura un impact sur les récoltes. Dans certaines régions plus au sud du Québec, des érablières ont déjà commencé leurs opérations.

«C’est un hiver un peu particulier, il n’y a pas eu un gros froid. Il y a eu du redoux au cours des dernières semaines, mais ça ne change rien pour les sucres. À ma connaissance, en Mauricie, personne n’a commencé à récolter l’eau d’érable, mais c’est quand même possible parce qu’il y a des journées où il a fait chaud. Sur la rive-sud du fleuve Saint-Laurent, certains acériculteurs ont commencé, mais les récoltes sont petites», commente d’entrée de jeu Éric Bouchard, président du Syndicat des producteurs acéricoles de la Mauricie.

Selon lui, la météo ne cause aucun problème pour le temps des sucres présentement. «On a déjà vécu cette situation dans le passé. Cette année, c’est un peu exceptionnel parce qu’on a eu deux ou trois jours de belles températures chaudes, mais cela n’a aucun impact pour le moment.»

D’ailleurs, la faible quantité de neige reçue jusqu’à maintenant n’a vraisemblablement aucun impact sur la production des produits d’érable. «Les régions plus au sud sont habituées d’avoir la quantité de neige qu’on a cette année. Ce n’est pas un problème sur la production. La neige amène une certaine sécurité et un bassin de froid, mais le gel et le dégel a un impact beaucoup plus significatif sur le volume et la production de nos acériculteurs.»

Période du temps des sucres

La période idéale pour les acériculteurs est différente d’une année à l’autre. Dès que le temps se montre favorable, l’acériculteur entaille l’écorce des érables. Il recueille ainsi une eau légèrement sucrée qui se transforme, après ébullition, en sirop. Ce temps de l’année peut être à la fin mars ou encore au mois d’avril. «Peu importe la date, la période idéale c’est quand ça gèle la nuit et ça dégèle le jour. C’est difficile de prédire la météo et donc difficile de prédire ce qu’aura l’air le prochain temps des sucres!»

Hausse du nombre d’acériculteurs

Au cours des dernières années, Éric Bouchard a noté une augmentation du nombre d’acériculteurs. Ce phénomène s’explique surtout par la popularité des produits d’érable.

«C’est une des rares productions agricoles au Québec en hausse. Le marché se développe et les gens sont de plus en plus intéressés à cette production-là. Des recherches démontrent qu’il y a plusieurs bienfaits avec l’érable. Ça crée un engouement pour les produits tant au Québec qu’à l’échelle internationale», révèle le président du Syndicat des producteurs acéricoles de la Mauricie.

En Mauricie, on dénombre plus de 700 érablières familiales ou commerciales.

Rappelons que le Québec figure au premier rang des producteurs de sirop d’érable dans le monde. Les érablières du Québec produisent 70 % du sirop vendu à travers la planète.

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