Obligatoires dès septembre

Cours d’éducation à la sexualité

ÉDUCATION. Dès la prochaine rentrée scolaire, les élèves des écoles primaires et secondaires de partout à travers la province suivront des cours d’éducation à la sexualité. Ces cours seront offerts dès la première année du primaire jusqu’à la cinquième secondaire. Les apprentissages seront adaptés selon l’âge et offerts tout au long du parcours scolaire des élèves à raison de 5 à 15 heures par année.  Plusieurs thèmes seront abordés en classe, dont la sexualité, l’anatomie, l’image corporelle, les rôles sociaux, les agressions sexuelles, la vie affective et amoureuse, les relations sexuelles, le respect, l’amitié, les stéréotypes, les maladies transmises sexuellement, etc. En intégrant ce nouveau contenu, le ministère de l’Éducation souhaite favoriser le développement des élèves et réduire leur vulnérabilité à certains problèmes. Aucun jeune ne sera exempté. Dans les commissions scolaires de la région, le travail est déjà amorcé pour assurer la mise en place des nouveaux apprentissages dès septembre prochain. Tant du côté de l’Énergie que du Chemin-du-Roy, des délégués seront formés par le ministère de l’Éducation. Il reviendra ensuite à l’équipe-école et à la direction d’école de planifier la mise en œuvre de ces apprentissages et de déterminer qui s’occupera d’en livrer le contenu, à quel moment dans l’année scolaire et sous quelle forme. Commission scolaire du Chemin-du-Roy À la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, les démarches visant la planification et l’intégration des apprentissages vont bon train. «Notre directrice adjointe aux Services éducatifs est revenue de sa formation donnée par le ministère. Elle partagera le contenu de sa formation avec les différentes directions d’école et ils travailleront ensemble à l’organisation de ce nouveau contenu et à la formation du personnel. Les objectifs et les moyens proposés par le programme seront ajustés aux besoins des élèves, à leur âge et leur développement psychosexuel. Ces cours permettront aux élèves de mieux se comprendre, d’établir des relations respectueuses et de développer leur esprit critique, leur bon jugement et leur sens des responsabilités», indique Anne-Marie Bellerose, conseillère en communication à la Commission scolaire du Chemin-du-Roy. Commission scolaire de l’Énergie À la Commission scolaire de l’Énergie, déjà plusieurs établissements, sur une base volontaire, offraient de l’information sur le sujet. «L’éducation à la sexualité est déjà dispensée informellement. Nous allons soutenir les directions et les enseignants pour s’assurer qu’il y aura une uniformisation des apprentissages selon l’âge et le développement de l’enfant afin de rendre ces apprentissages plus formels», souligne Renée Jobin, coordonnatrice des communications à la Commission scolaire de l’Énergie. Toutefois, pas question d’imposer aux enseignants la livraison du contenu. «La répartition des tâches se fait selon l’expertise et l’intérêt du personnel enseignant et du personnel des services éducatifs complémentaires, soit du psychologue, psychoéducateur, de l’animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire, de l’éducateur spécialisé ou de l’intervenant social», ajoute Mme Jobin. Par ailleurs, ces nouveaux apprentissages ne viendront pas modifier l’horaire des cours puisqu’il sera intégré à même l’enseignement des matières existantes. Par exemple, un enseignant de français ou d’histoire et d’éducation à la citoyenneté pourrait insérer du contenu pédagogique de nature sexuelle à son cours.