Objectif: sauver 210 emplois
Cette semaine, le directeur général du groupe RCM de Yamachiche, Michel Camirand, a dû annoncer l’impensable aux 210 employés de l’entreprise spécialisée dans la récupération. Leur emploi est sérieusement menacé. Toutefois, une lueur d’espoir permet aux travailleurs de croire que le cauchemar ne se concrétisera pas. Les protagonistes du milieu, les élus et les dirigeants de l’entreprise multiplient les démarches pour sauver les 210 emplois.
«On est dans une situation difficile, reconnaît Yvon Picotte, président du conseil d’administration du groupe RCM. La nouvelle machine technologique a eu des retards dans sa mise en place, elle devrait fonctionner depuis un an et demi déjà, alors qu’elle commence seulement à fonctionner à plein régime.»
Les entrepreneurs sont allés jusqu’à puiser dans le fonds de roulement de l’entreprise pour tenter de maintenir l’usine à flot. Voyant que le groupe RCM n’arrivait pas à se sortir du marasme, les dirigeants n’ont eu d’autre choix que de procéder à une annonce préventive.
«La loi nous oblige à donner un préavis de 12 semaines, puisque nous comptons sur plus de 100 employés. Donc on a donné un préavis par mesure de sécurité», souligne M. Picotte qui croit que l’espoir est bien tangible de sauver les emplois.
«Nous avons deux plans de relance en tête. D’abord, il faut regarder ce que nos partenaires peuvent faire et le «plan B» serait de trouver un partenaire privé», a-t-il annoncé. Selon le président, un investisseur serait justement intéressé à se joindre à l’entreprise de récupération.
De son côté, le député de Maskinongé à l’Assemblée nationale, Jean-Paul Diamond, n’a pas tardé à écrire des lettres à plusieurs ministres, dont Yves-François Blanchet, ministre de l’Environnement et ministre responsable de la région.
Lorsque jointe par L’Écho, l’attachée de presse du ministre a confirmé que M. Blanchet avait pris le dossier en mains et que des discussions étaient entamées auprès du ministre des Finances, Nicolas Marceau. M. Blanchet n’a toutefois pas été en mesure de se libérer pour accorder une entrevue.
Les choses se sont bousculées rapidement pour le directeur général, Michel Camirand, qui conservait un calme exemplaire au moment de commenter la situation.
«Il est très tôt, nous savons que plusieurs personnes œuvrent pour nous aider, mais je ne m’attends pas à avoir de nouvelles significatives à vous annoncer d’ici trois semaines», a-t-il fait savoir, vendredi.
La Société d’aide au développement des collectivités (SADC) et le Centre local de développement (CLD) de la MRC de Maskinongé mettent aussi l’épaule à la roue pour préserver les 210 emplois.
«Notre priorité cette semaine était de réagir rapidement. Nous nous sommes assis avec M. Camirand pour trouver des pistes de solution relativement au financement», a mentionné Sandrine Renou, conseillère en développement des entreprises pour le CLD.
En terminant, M. Picotte a rappelé la mission de l’entreprise d’économie sociale.
«Notre mission est importante. D’une part, nous avons une préoccupation environnementale et d’autre part, nous offrons la possibilité à des personnes à mobilité réduite et à des personnes qui présentent une légère déficience de s’épanouir sur le marché du travail», a-t-il conclu.