Maskinongé: près de 40 travailleurs pourraient être relocalisés

MASKINONGÉ. L’usine Midi, une division de Meubles BDM+ inc. – filiale de Groupe Bermex – pourrait fort probablement devoir changer sa vocation au cours des prochaines semaines. Cette décision entraînerait le transfert de près de 40 employés vers d’autres usines de Meubles BDM+ inc.

C’est que depuis trois ans, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques procède à des analyses et des études sur l’usine située au coin de la rue Saint-Aimé et de la route 138 à Maskinongé. Les conclusions de ces analyses démontrent deux principales problématiques. «Le ministère nous a signifié que notre taux d’émanation des produits utilisés est trop élevé en considérant la proximité de l’école primaire. On fait de la finition de meubles et évidemment on utilise de la teinture. Nous avons des procédés d’aspiration et de filtration, mais il semblerait que le taux ne respecte pas les nouvelles exigences environnementales avec la particularité d’avoir une école tout près», rapporte Nancy Villemure, vice-président marketing et opérations commerciales chez Meubles BDM+ inc.

À ce sujet, l’entreprise a décidé de se défendre et a entamé des procédures en Cour avec le ministère de l’Environnement. Le verdict final tombera au mois de novembre. Si jamais l’usine Midi se voit dans l’obligation de se conformer aux nouvelles normes environnementales, près d’un million de dollars serait nécessaire, selon les premières estimations, pour modifier ou changer le système actuel. Un coût trop onéreux aux yeux des dirigeants.

La deuxième problématique se situe au niveau du dépoussiéreur. Des contribuables de Maskinongé ont logé des plaintes à l’entreprise. «Ils trouvent que notre équipement est trop bruyant. C’est un appareil qu’on ne peut pas se priver en faisant de la finition de meubles. Notre équipement respecte les normes et il est essentiel. On fait aussi face à cette autre problématique», confie Mme Villemure.

Une rencontre d’information

Les dirigeants de Meubles BDM + inc. ont rencontré les travailleurs de l’usine Midi le 8 septembre dernier afin d’exprimer aux employés cette réalité. «L’idée était de mettre les différents éléments sur la table parce qu’on compte sur leur bonheur, leur bien-être et on veut les garder avec nous. Nous avons un faible taux de roulement du personnel et notre taux d’ancienneté est assez élevé. On a fait cette rencontre pour rassurer nos employés. On a mentionné que si Midi doit changer sa vocation, nous offrirons aux employés la possibilité de se relocaliser vers l’usine de leur choix, que ce soit chez Bermex à Maskinongé, Finition chez soi à Louiseville ou Dinec à Trois-Rivières», ajoute la porte-parole.

Décision

Ce verdict de la Cour attendu au mois de novembre dictera la suite des choses pour l’usine Midi. D’ici là, aucune décision ne sera prise et aucun transfert ne sera effectué. Les opérations se déroulent normalement.

«Peu importe le verdict, Midi ne cessera pas sa production. Le bâtiment pourrait devenir un entrepôt et nous allons relocaliser la production vers nos autres usines. Aucun emploi ne sera perdu et nous allons toujours continuer d’offrir nos produits aux consommateurs. On va suivre le verdict et nous voulons continuer d’être un employeur de choix au Québec», confirme la vice-président marketing et opérations commerciales chez Meubles BDM+ inc.

Rappelons que la division Midi est spécialisée dans la fabrication des ensembles de salle à manger, chambre à coucher et meubles pour le salon depuis 1989.

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