Marche funeste pour souligner l’abolition des Agences de santé
SANTÉ. La Loi 10 adopté en bâillon par le gouvernement Couillard entrait en vigueur au 1er avril et plusieurs employés syndiqués du monde de la santé ont manifesté partout en province, dont à Shawinigan et Louiseville.
La Loi 10 abolit les Agences de santé et des services sociaux pour créer de mégastructures. Les employés syndiqués ont manifesté sous la forme d’une marche funeste.
Cette loi a pour conséquence de concentrer tous les pouvoirs entre les mains du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Aussi, les récentes demandes du gouvernement incluant le gel de salaire et une augmentation de l’âge d’admissibilité à la retraite auront pour effet de nuire au réseau quant à l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre.
«C’est un sacré poisson en ce 1er avril dirons certains, et nous sommes ici pour dire que c’est la fin de la façon de faire du CSSS tel que nous le connaissons, commente Marie-Josée Hamelin, présidente du syndicat des travailleurs du CSSSÉ, catégorie 2 et 3. Pendant que le Québec adoptait cette loi, la province de l’Alberta revoyait ses structures dans le but de diminuer la concentration des services en sous-régions, comme nous le sommes présentement.»
«L’objectif de ce gouvernement est clair : il veut affaiblir le réseau public de santé et de services sociaux. Il n’a pas hésité une seconde à bafouer notre démocratie pour y parvenir. La Loi entre en vigueur aujourd’hui, ce qui annonce la mort des Agences de santé et de services sociaux et la fin de l’autonomie de nos établissements. Nous la dénonçons encore une fois par des actions qui se mènent simultanément partout au Québec», explique Claude Audy, vice-président régional de la FSSS-CSN.
Le réseau de la santé et des services sociaux peine déjà à mettre en application cette loi, alors que plusieurs changements administratifs sont à prévoir dans les prochains mois. Cette réforme de structure occupera l’essentiel des énergies des intervenantes et intervenants du réseau, plutôt que de s’attaquer aux réels problèmes.