L’humour universel de Michel Lauzière
Michel Lauzière: «Le Cirque du Soleil avec un budget de 2,25$».
Si Michel Lauzière était l’une des définitions de son Dictionnaire inutile…mais pratique, c’est ce qu’on y aurait lu.
«Mais je dois cette définition de moi-même à un animateur qui m’avait présenté comme ça une fois», admet-il.
Ce petit bouquin disponible en deux tomes est né d’une ribambelle de petites notes écrites par-ci par-là par son auteur, lors de ses nombreux voyages en avion. Puisque Michel Lauzière mise principalement sur des bruitages pour faire rire dans ses spectacles, il ne pouvait pas utiliser ces mots d’esprit.
«Un jour, je les ai classées en ordre alphabétique. C’est à ce moment que j’ai décidé d’en faire un dictionnaire», précise-t-il.
Le premier dictionnaire a été publié en 2005. Un deuxième opus a suivi à l’automne 2011.
«L’inspiration pouvait me venir en entendant certaines phrases, comme ça. Ce sont de petites réflexions «cutes», parfois plus politiques, parfois plus mordantes. Il y a plusieurs années, j’étais caricaturiste éditorial. Les personnages parlaient beaucoup par traits d’esprit. Je faisais plus d’humour verbal à l’époque. Encore aujourd’hui, je m’amuse avec mes petites notes», raconte-t-il.
Sans pour autant prévoir la publication d’un troisième tome de son «Dictionnaire inutile…mais pratique», Michel Lauzière continue de prendre ses petites notes.
Par exemple: Badminton – Sport idéal contre la rage au volant.
Turquie et Espagne
Au bout du fil, Michel Lauzière joue un extrait d’une pièce classique connue sur son nouvel instrument conçu à partir de couvercles de boîtes de conserve. Petit moment d’irréalité!
Depuis de nombreuses années, il parcourt le monde entier pour présenter son spectacle. D’ailleurs, ce nouvel instrument bidouillé par Michel Lauzière se retrouvera prochainement au cœur d’un nouveau numéro.
«Une dame m’a appelé récemment en me demandant si j’étais intéressé par sa collection de couvercles de boîtes de conserve. Elle en avait des milliers! Je me suis dit, pourquoi pas! J’ai fait des tests et j’ai trouvé une façon d’en faire de petites cymbales réunies sur un même instrument. Et j’ai réussi à trouver des notes là-dedans. Je m’amuse à inventer mes propres instruments pour renouveler mon spectacle», explique-t-il.
Le phénomène Youtube n’est pas étranger à son succès aux quatre coins de la planète. Michel Lauzière reçoit aujourd’hui des demandes de Jérusalem, de la Turquie, de l’Allemagne, l’Espagne…
«Je suis chanceux: ça n’arrête pas depuis 25 ans. J’ai l’avantage que mes numéros ne se démodent pas et comme je mise sur l’humour visuel et sonore, je n’ai pas à le traduire en plusieurs langues. Je pratique un humour universel», conclut l’artiste multidisciplinaire.
Retrouvez chaque semaine une définition du «Dictionnaire inutile…mais pratique» en page 3 de L’Écho de Maskinongé.