Les services de sécurité incendie regroupés?

INCENDIE.  La MRC de Maskinongé a entamé, en décembre dernier, une réflexion entourant la possibilité de regrouper les services de sécurité incendie de son territoire.

Pour initier cette démarche, le conseil des maires de la MRC avait mandaté un comité composé de quatre maires, soit Serge Dubé de Saint-Paulin, Réjean Carle de Sainte-Ursule, Yvon Deshaies de Louiseville et Robert Landry de Saint-Étienne-des-Grès. Ce comité était chargé de mener une première étude permettant de dresser le portrait de la situation sur le territoire, l’état de la situation au niveau du fonctionnement et de la gestion des regroupements ailleurs au Québec, les expériences vécues par les MRC où il y a des regroupements et éventuellement la forme que pourraient prendre ceux-ci dans la MRC de Maskinongé.

«Le conseil a pris l’orientation de ne pas se lancer dans une étude trop coûteuse impliquant l’engagement de professionnels pour l’instant. On a décidé d’y aller avec une étude maison plus modeste. Le but de cette démarche est d’alimenter une éventuelle discussion du conseil des maires sur le sujet des regroupements en matière d’incendie», rapporte Serge Dubé, porte-parole du comité.

Ce dernier rappelle que ce dossier est extrêmement sensible dans les brigades et au sein des administrations municipales.

«Il faut être prudent dans ce dossier, car il génère plusieurs inquiétudes. Nous ne sommes pas à l’étape de déterminer les regroupements et leur fonctionnement, loin de là ! On veut juste voir ce que ça donne les regroupements, s’il y a des économies à faire, les avantages, les désavantages et comment ces fusions pourraient se traduire sur notre territoire», ajoute M. Dubé.

Efficacité

Dans l’éventualité où les municipalités seraient intéressées à discuter d’un regroupement des effectifs en incendie, plusieurs scénarios s’offrent à eux. D’abord, l’union des forces pourrait prendre la forme d’une déclaration de compétence, d’une régie ou encore de l’élaboration d’ententes intermunicipales, par exemple.
Peu importe le scénario sur lequel les maires choisiront de se pencher, si tel est le cas, le comité confirme que la solution retenue devra répondre aux besoins de chaque communauté et sera élaborée en fonction des moyens financiers dont dispose chaque municipalité. «L’objectif est d’être efficace au meilleur coût possible en fonction des risques que nous avons à couvrir. On préfère franchir une première étape avec la collecte de données et on analysera ensuite le dossier. Ce sont les maires qui vont décider les prochaines orientations», rappelle M. Dubé.

Si elle va plus loin dans sa démarche, la MRC de Maskinongé pourrait profiter d’une aide financière accordée par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire pour couvrir une partie des mandats professionnels qui pourraient être attribués.

En conclusion, les résultats de cette étude réalisée par la MRC de Maskinongé seront connus au cours des prochains jours.

Rappelons que la MRC de Maskinongé compte actuellement 264 pompiers répartis dans 16 services de sécurité incendie, et ce, pour une population d’un peu plus de 36 000 habitants.

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