Les secrets de la cerise dévoilés

Si la framboise n’a plus besoin de présentation et encore moins le bleuet, la cerise, quant à elle, reste encore méconnue au Québec. De ce fait émergea l’idée d’un Centre d’interprétation du petit fruit rouge à Charette. Toujours en construction sur une parcelle de terre de la cerisaie Le temps des cerises, le bâtiment réserve bien plus qu’un simple Centre d’interprétation.

«L’idée de faire un Centre d’interprétation de la cerise nous est venue en 2007. Cette année-là, nous avons eu près de 12 000 personnes qui ont visité l’endroit en 10 jours. Lors de ces visites, nous nous sommes aperçus que la cerise est un fruit qui n’est pas connu du tout, explique Gilles Beaulieu de la cerisaie Le Temps des cerises. Il fallait donc leur fournir des explications sur ce fruit. Avec le Centre d’interprétation, nous avons désormais un bon outil pour le faire», ajoute-t-il.

 

Quelques panneaux explicatifs permettront aux visiteurs de démystifier la cerise griotte (la variété de cerises que l’on retrouve un peu partout sur le marché). «Il y aura une vidéo d’une quinzaine de minutes qui expliquera l’histoire de la cerise et on y découvrira ce qu’est notre projet et où nous en sommes rendus», dévoile Gilles Beaulieu.

 

Outre un Centre d’interprétation, le bâtiment comprendra une boutique avec des produits du terroir. La cerise et ses dérivés y seront à l’honneur. «Les visiteurs découvriront toute une gamme de produits. On peut faire avec la cerise des potages, des sauces qui se mêlent très bien aux viandes et bien sûr, des desserts», souligne M. Beaulieu. Il y aura également des viandes et d’autres variétés de petits fruits fournis par la vingtaine de partenaires qui collaborent avec la Coopérative du Pays des cerises, responsable du Centre d’interprétation. Quelques produits d’artisanat seront disponibles.

 

Pour les amateurs de bière, il y aura une section bistrot d’une cinquantaine de places. Une collaboration avec des microbrasseries de la région permettra d’offrir des bières à la cerise ou encore à la framboise. Ce bistrot accueillera à l’occasion des artistes qui offriront des spectacles folkloriques. «À ce propos, tout sera à saveur folklorique dans le bâtiment», mentionne M. Beaulieu.

 

Si le temps des cerises est vers la fin-juillet, le bâtiment ne sera accessible qu’au mois d’août. Gilles Beaulieu explique qu’avec ce bâtiment, même s’il n’y a plus de cerises à cueillir et que la cerisaie vit de mauvaises saisons, «nous aurons quelque chose à offrir.»

 

Plein de projets sont encore dans l’air comme faire une cabane à sucre de la cerise en hiver. «Les idées ne manquent pas, révèle M. Beaulieu, mais tout est encore à l’état d’expérimentation. Nous sommes encore en plein développement.»