Les scouts: beaucoup plus que des noeuds

LOUISEVILLE. Souvent perçus comme un endroit où l’on fait des nœuds, l’on amasse de l’argent pour des activités et où l’on participe à des camps, les scouts doivent sans cesse lutter pour briser cette image parfois négative qui leur colle à la peau.

Les scouts, c’est pourtant beaucoup plus. C’est plutôt un endroit où les jeunes apprennent le dépassement de soi, le respect, la débrouillardise, la solidarité, le partage, la confiance, le secourisme, la saine alimentation, le respect de l’environnement, la propreté, et la fierté. Cet organisme permet, autrement dit, de devenir un citoyen actif et responsable. «Oui, c’est un loisir! Notre devise c’est de notre mieux. C’est vraiment un développement personnel. Les scouts permettent de tisser des liens, de trouver sa place dans l’harmonie et ça apporte beaucoup de positif», expose la chef du 26e groupe des scouts Saint-Antoine, Isabelle Cloutier.

Membres

Le nombre d’inscriptions est stable, selon Mme Cloutier. Présentement, l’association compte 21 louveteaux (9 à 11 ans) et cinq aventuriers (12 à 17 ans) pour un total de 26 scouts. Ce sont plus d’une dizaine de bénévoles et six animateurs qui s’impliquent dans le mouvement des scouts qui regroupe des gens de plusieurs municipalités de la MRC de Maskinongé.

«Il n’y a aucune baisse, ni aucune hausse. Les inscriptions sont stables. Notre nom est déjà fait dans le milieu et le recrutement va quand même bien. C’est vraiment un bel endroit que les jeunes doivent découvrir», illustre Mme Cloutier.

Elle rappelle du même coup que les scouts ne font pas que des nœuds. De nombreuses activités sont organisées. On note parmi celles-ci des camps, des activités extérieures, des excursions, l’apprentissage des nœuds, des techniques de secourisme, techniques de survie, des pièces de théâtre, la gestion de l’argent et des collectes de fonds. Les scouts participent aussi au festival de la galette et au carnaval d’hiver. «Dans la vie, il faut travailler pour avoir de l’argent. C’est ce qu’on montre aux jeunes avec les collectes de fonds qui sont nos principales sources de financement. Nos activités sont variées et les jeunes sont heureux lorsqu’ils grandissent d’avoir été dans les scouts.»

Perception

Isabelle Cloutier croit que la perception des gens de la région envers les scouts est bonne contrairement à la moyenne générale. Fondé en 1957 par Jean-Jacques Plante, le groupe de scouts de Louiseville assure une présence remarquée dans le milieu. «Notre organisme est apprécié des gens. Je dois dire que notre perception est très bonne. Il y a beaucoup de fierté par rapport aux scouts. À titre d’exemple, lors de la parade du festival à Louiseville, les gens chantent avec nous. On collabore aussi à plusieurs niveaux avec les organismes locaux. C’est très apprécié. Une fois que tu quittes les scouts, tu restes avec de belles valeurs. On fait de vrais leaders chez nous!», se réjouit la chef de groupe.

Exploitation sexuelle des enfants

Deux aides-animateurs scouts provenant de Beloeil et Outremont font partie des 15 présumés pédophiles arrêtés par la Sûreté du Québec, le 28 janvier dernier, dans le cadre de l’Opération Malaise. Cette opération a provoqué une onde de choc à l’intérieur des associations de scouts de la province. Le 26e groupe de scouts St-Antoine de Louiseville tient à se faire rassurant. «Cette nouvelle a vraiment fait réagir dans nos associations. Lorsqu’un nouvel animateur veut s’ajouter, on exige un rapport des antécédents judiciaires. Un enfant n’est pas laissé seul non plus. Il y a toujours deux adultes avec un enfant. La population n’a vraiment pas à être inquiète pour notre association!»

Collecte de canettes

La prochaine collecte de canettes aura lieu le samedi 23 avril dans les rues de Louiseville. Les gens sont invités à faire des sacs, à les identifier et à les déposer à l’entrée de leur résidence. Les scouts passeront dans toutes les rues pour amasser ces canettes.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon