Les portes de la Russie s’ouvrent pour Daniel Béchard

Souvent critiqués, hués et même détestés par les joueurs, les entraîneurs et les partisans, les arbitres sont un mal nécessaire au bon déroulement d’une partie. Malgré tout, certains se dirigent dans cette profession et espèrent atteindre les plus hauts sommets. C’est notamment le cas du Trifluvien Daniel Béchard qui a été choisi par la Fédération internationale de hockey pour arbitrer au Championnat mondial des moins de 18 ans à Kazan en Russie.

À sa 21e saison comme officiel dont les 13 dernières comme juge de lignes dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Daniel Béchard franchit une étape importante de sa carrière avec cette participation au Championnat mondial. À partir de dimanche et jusqu’au 23 avril, il est en compagnie d’un seul autre arbitre canadien en Russie. «À ce jour, c’est un des plus beaux honneurs de ma carrière, car c’est mon premier championnat de niveau international. Toutefois, j’ai fait deux fois la Coupe Mémorial, huit fois la finale de la LHJMQ et le Championnat universitaire canadien l’an dernier. Je crois que cette dernière compétition m’a ouvert la porte vers le mondial de cette année», raconte l’homme de 38 ans.

En Russie, Daniel Béchard entend profiter de chaque minute. Il sait qu’il figure parmi les rares privilégiés à pouvoir vivre cette expérience. «Dans les dix dernières années, seulement une dizaine de juges de lignes du Québec ont été choisi par Hockey Canada pour participer à des Championnats mondiaux. C’est peut-être la première marche qui m’emmènera vers des compétitions de plus grandes importances»lance le fils de feu Claude Béchard, ex-arbitre de la Ligue nationale de hockey (LNH).

Des officiels reconnus

Selon Daniel Béchard, la réputation des arbitres canadiens n’est plus à faire lors des championnats mondiaux. Pour sa part, il sait qu’il va être à la hauteur. À 38 ans, ce directeur de comptes chez Desjardins est dans une forme exemplaire à faire pâlir d’envie les plus jeunes. Son secret, un entraînement en gymnase à raison de quatre fois par semaine, et ce, douze mois par année. «Tout comme un athlète, si tu veux atteindre un plus haut niveau, tu dois y mettre des efforts. Tu ne peux pas être juste ordinaire. Présentement, je crois que je suis plus en forme que lorsque j’avais 25 ans.»

Un modèle

Avec comme modèle un ancien officiel de la LNH, on serait porté de croire que devenir arbitre était naturel dans le cas de Daniel. «C’est certain que la passion vient de là, mais j’avais dix ans lorsqu »il a terminé sa carrière. J’ai plutôt suivi ce chemin après mon parcours de joueur au hockey mineur. Ça n’a pas toujours été facile puisqu’on s’attend à toujours plus de toi quand ton père est quelqu’un de bien connu dans le métier. Il faut que tu sois une coche au-dessus des autres.»