Les maires Landry et Dostaler rencontrent un haut dirigeant d’Hydro-Québec

Lien interrives de La Gabelle

SAINT-ÉTIENNE-DES-GRÈS. Les maires des municipalités de Saint-Étienne-des-Grès et de Notre-Dame-du-Mont-Carmel sortent déçus de leur rencontre, tenue le 3 décembre dernier, avec le directeur principal de la production et de la maintenance chez Hydro-Québec, Simon Racicot-Daignault.

Robert Landry et Luc Dostaler réclamaient qu’Hydro-Québec se charge de défrayer la totalité des coûts reliés au réaménagement des approches du lien interrives de La Gabelle, ce qu’a refusé la société d’État. «C’était notre objectif, mais on nous a dit qu’Hydro paierait 50% de la facture et pas plus. On avait eu l’appui de différents partenaires de la région pour donner du poids à notre demande, mais ça n’a pas fonctionné. Comme le lien est utilisé par des automobilistes, des véhicules récréatifs, des cyclistes et des piétons, il est normal selon Hydro-Québec que le milieu régional participe au financement du projet. La balle est maintenant dans notre camp. On doit trouver une solution», confie Robert Landry, maire de Saint-Étienne-des-Grès.

Hydro-Québec a de son côté profité de l’occasion pour rappeler sa mission aux élus, soit de produire de l’électricité, d’offrir un service à la clientèle et d’être un bon partenaire du milieu. Sur ce dernier point, M. Landry se permet d’en douter en s’appuyant sur l’engagement financier d’Hydro-Québec.

En plus des deux maires et de M. Racicot-Daignault, la conseillère aux relations avec le milieu chez Hydro-Québec, Lucie Roy et le directeur Production à la direction régionale d’Hydro-Québec, Donald Olivier, participaient à cette rencontre.

Robert Landry est bien conscient des impacts de cette fermeture dans la région. C’est pourquoi il a tenu à sonder le réel intérêt d’Hydro-Québec de rouvrir le lien interrives aux usagers. «La réponse a été oui, ils veulent vraiment le rouvrir et le rendre accessible, et ce, à long terme. Pourtant, pour Hydro-Québec, le coût des travaux représente une poignée de change, mais il semblerait que c’est une question de principe. Hydro ne voudrait pas créer de précédent. C’est pour ça qu’ils ne veulent pas donner plus de 50% de la facture», rapporte-t-il.

Soutien financier

Les travaux visant la mise en place des nouvelles mesures de sécurité exigées par Hydro-Québec pour éviter que d’autres accidents surviennent coûteront près de 250 000$. Comme il est hors de question pour les municipalités de prendre à même leur budget les fonds nécessaires pour compléter le montage financier du projet, elles se tourneront, au début de la prochaine année, vers les quatre députés provinciaux de la région pour trouver une solution. Les maires Landry et Dostaler évalueront également d’ici là la possibilité d’obtenir une contribution financière du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR).

«Il y a probablement des montants qu’on pourrait aller chercher dans les enveloppes discrétionnaires et auprès du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles. Sinon, pour que le FARR subventionne le projet, il devra y avoir une entente garantissant l’ouverture du barrage pour les dix prochaines années à moins que quelque chose de majeur survienne. À ce niveau, ça ne semble pas être un problème de signer l’entente chez Hydro-Québec. On doit par contre s’assurer de l’éligibilité du projet dans le programme», précise le maire de Saint-Étienne-des-Grès.

Les plans et devis sont prêts. Hydro-Québec n’attend que la participation financière du milieu avant d’aller en appel d’offres.

Robert Landry souhaiterait qu’il soit lancé en février prochain afin d’avoir les meilleurs prix possible de la part des entrepreneurs et de manière à ce que les travaux soient exécutés en mai prochain.

Le lien interrives de La Gabelle est temporairement fermé depuis qu’un véhicule a happé un employé d’Hydro-Québec, en juillet 2018. Seuls les cyclistes et les piétons peuvent traverser d’une rive à l’autre.

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