Les intervenants vont rencontrer le ministère

PÊCHE.  Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) rencontrera, au cours des prochains jours, les intervenants du milieu concernés par le moratoire de cinq ans sur la pêche à la perchaude qui doit, en principe, se terminer en mai.

 Ce moratoire a été imposé le 4 mai 2012 pour la pêche sportive et commerciale sur le lac Saint-Pierre.

Or, afin de prendre une décision éclairée sur le maintien ou non du moratoire, le ministère a accepté d’aborder le dossier avec les intervenants du milieu.

«Oui, une rencontre est prévue avec l’Association des pêcheurs commerciaux et sportifs dans ce dossier. Pour le moment, aucune décision n’est prise. Le ministère doit prendre en considération le rapport des experts, des données scientifiques et les études réalisées», commente le député de Maskinongé, Marc H. Plante.

«Je suis là pour représenter les citoyens et je sais que c’est un enjeu important pour la région. Les intervenants vont pouvoir faire valoir leur point de vue et discuter du dossier avec le ministère. Je trouve important que les gens sur le terrain puissent se faire entendre».

Une rencontre à Québec

Le président de l’Association des pêcheurs commerciaux du lac Saint-Pierre, Roger Michaud attend cette rencontre depuis longtemps. «Ça fait deux fois que cette rencontre est remise. La rencontre devrait avoir lieu cette semaine ou la semaine prochaine au plus tard. On veut expliquer qu’il n’y a pas aucune raison de maintenir le moratoire au lac Saint-Pierre», estime M. Michaud en rappelant que la pêche apporte des retombées socio-économiques importantes dans la région.

«Nous avons fait des études nous aussi et nous sommes bien au fait du dossier. Les biologistes ne peuvent pas dire qu’il n’y a pas de perchaude dans le lac Saint-Pierre parce que nous on sait qu’il y en a. Le ministère nous ouvre une porte pour pouvoir s’exprimer et ça démontre qu’il y a encore de l’espoir».

Roger Michaud a lui-même invité les biologistes à le suivre durant un an afin d’analyser la perchaude, mais aucun d’entre eux n’a accepté l’invitation. «C’est un dossier très politique. Les biologistes ne veulent pas de nos données. On le sait qu’il y en a de la perchaude. Et si le problème était vraiment la perchaude, pourquoi ailleurs il n’y a pas de moratoire? Le lac Saint-Pierre, c’est un plan d’eau ouvert. Il faudrait peut-être voir le problème dans son ensemble. On s’attend à ce que le ministère nous écoute, qu’il comprenne bien les impacts et l’enjeu régional auquel on fait face. Nous, on connait bien la réalité sur le terrain», répond M. Michaud.

L’AFC interpellé

Pour sa part, le directeur général de l’Aire faunique communautaire (AFC) du lac Saint-Pierre déplore n’avoir reçu aucune invitation pour participer à cette rencontre. «L’Aire faunique communautaire a un bail de gestion avec le ministère concernant la pêche sportive sur le lac Saint-Pierre. Il me semble que nous sommes un organisme concerné par le moratoire. Je ne comprends pas pourquoi nous ne sommes pas invités! On ne peut pas rien savoir dans ce dossier-là. On demande des documents et des rapports au ministère et ils ne veulent pas rien nous donner», reproche Stéphane Marin.

MISE À JOUR: L’Aire faunique communautaire du lac Saint-Pierre a finalement reçu une invitation pour participer à une rencontre avec le ministère à Québec. Cette invitation a été reçue par l’AFC quelques jours après la réalisation de notre entrevue avec Stéphane Marin et la mise sous presse de notre journal. L’AFC assure qu’elle sera présente lors de cette rencontre importante.

Le MFFP devrait faire connaître sa décision finale concernant le moratoire quelque part à la fin avril.