Les cormorans seront contrôlés

Il y a du nouveau dans le dossier du moratoire sur la perchaude. Le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) s‘apprêterait à annoncer qu’il y aura un contrôle d’effectué sur les cormorans, et ce, dès juillet 2012.

Le contrôle serait effectué par les agents de la faune du MRNF. Il ne s’agirait pas de chasse, mais bien des études sur le contenu estomaqueux de l’espèce envahissante. L’Aire faunique communautaire (AFC) se dit prête à collaborer avec le ministère et demande celle du public à ce sujet.

«S’il y a des comportements différents observables, comme des nids déplacés ou encore qu’il est possible d’observer des cormorans ailleurs que sur l’île de roche, on demande que les gens nous en informent. On ne veut pas non plus déplacer le problème», mentionnait Stéphane Marin, Président de l’AFC.

D’autre part, l’AFC a eu l’occasion de rencontrer le ministre délégué aux Ressources naturelles et à la Faune, Serge Simard.

Lors de cette rencontre, il a été proposé d’effectuer un contrôle de la population du cormoran et de la possibilité de rouvrir une pêche hivernale. M. Marin soulignait que l’AFC est prête à faire des concessions puisqu’ils sont conscients qu’il y a réellement une problématique. De ce fait, ils ont demandé un quota de cinq perchaudes par permis. «Cela au moins pour maintenir une activité économique autour du lac», explique-t-il.

Du côté de l’Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre, on demande au MRNF de permettre un quota de dix perchaudes par permis, et ce, été comme hiver. Il en fait état dans le plan d’action transmis au MRNF, par l’entremise du député de Maskinongé Jean-Paul Diamond.

Ce document se définit en quatre points. L’association des pêcheurs du lac Saint-Pierre demande au ministre de permettre l’abattage des cormorans afin de récupérer le stock de perchaude, soit environ quinze tonnes. De plus, ils souhaitent reconduire la pêche hivernale afin de maintenir une activité économique. Le discours est sensiblement le même depuis le début du dossier dans le sens que l’association désire collaborer avec le MRNF afin de valider ou invalider les études effectuées par Pierre Magnan. D’ailleurs, Jean Lévesque, pêcheur et porte-parole de l’association des pêcheurs du lac Saint-Pierre rappelait qu’autant les pourvoyeurs que les pêcheurs commerciaux allaient travailler avec le ministère quant aux études du diamètre et de la longueur de la perchaude.

Lors de la rencontre du 20 juin avec le chef du cabinet à Québec, le représentant du MRNF, Jean-Paul Diamond et son attaché politique, l’association des pêcheurs du lac Saint-Pierre a eu la possibilité d’expliquer la teneur du document émis au ministre ainsi que de produire une présentation informative de leur point de vue sur la question. Jean Lévesque croit qu’il aura permis de sensibiliser le MRNF sur la question du cormoran à savoir qu’il est un prédateur important.

«Ce n’était pas une avenue qu’il regardait», assure-t-il.

Il souligne notamment que Pierre Magnan n’a pas totalement tort lorsqu’il dit que les frayères naturelles de perchaudes sont affectées en raison du niveau de l’eau. Cependant, il ne croit pas au fait que cette espèce soit en voie de disparition. Il avoue que le travail n’est pas terminé même si le document est déposé et s’estime heureux que le dossier soit remis sur les rails.

 

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