Les citoyens en faveur d’un aqueduc

CONTAMINATION. Ils étaient une soixantaine de résidents du secteur des Grès de Saint-Étienne-des-Grès réunis mercredi soir pour une rencontre d’information sur le dossier de la contamination de l’eau au sodium, mais aussi au nitrite et nitrate. D’un même souffle, les citoyens présents ont opté en faveur d’un aqueduc pour résoudre leur problème.

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Eau contaminée: vers un recours collectif

Organisée par le comité de suivi du dossier, la rencontre visait à tenir au fait les citoyens concernés par la contamination de l’avancement du dossier, mais aussi de les outiller en leur expliquant les modalités de réclamations, par exemple.

Rappelons que trois options s’offrent aux citoyens pour contrer les impacts de la contamination de l’eau. La première – et la moins onéreuse – serait de raccorder le secteur des Grès à l’aqueduc de Saint-Boniface (1M$), la seconde de faire un trajet d’aqueduc à partir du côté est de l’autoroute 55 (1,4M$) et enfin de faire un trajet à partir du côté ouest de cette même autoroute (2,8M$).

Jusqu’à présent, l’hypothèse de raccorder les résidences à l’aqueduc de Saint-Boniface semble la plus alléchante (et la moins longue) avec une application vers le printemps 2016. La taxe d’eau annuelle s’élèverait alors autour de 300$. Un montant justifié selon les citoyens sur place.

Une résolution au printemps 2016?

«Il faut toutefois voir si le débit d’eau de St-Boniface est capable de nous desservir. Sinon, on va tenter de trouver une source dans la municipalité», souligne le maire. Cette option pourrait toutefois prendre effet plus tard, soit vers le printemps 2017.

Chose certaine, la contamination de l’eau est bien réelle selon diverses études menées par le ministère des Transports et de l’Environnement et les propriétaires ne veulent pas payer la note. Déjà, plusieurs se soucient des dépenses encourues par les bris engendrés par la forte teneur en sodium, alors que d’autres se plaignent de la perte à l’évaluation municipale sur leur demeure.

«Mon mari est après virer fou. On est toujours après jouer avec la tuyauterie. C’est simple, mon mari est devenu plombier. C’est quelque chose…assez qu’on a pensé vendre la maison. On voudrait aller vers un aqueduc», raconte Sylvie Brunelle, résidente de la rue Ringuette.

«Je suis personnellement contaminé par le nitrite et le nitrate. Je fais mes analyses moi-même. Je me renseigne, car on sait que nos maisons perdent de la valeur et on veut suivre l’évolution. La source a été trouvée, mais on doit regarder la progression sur un cycle d’un an pour avoir une idée», mentionne Daniel Pelletier, un autre résident.

Enfin, le couple formé de Claudette et Réjean Casaubon avait bon espoir de voir une solution arriver rapidement. «On espère pouvoir se raccorder à Saint-Boniface, car ça ira plus vite. On passait encore des tests d’eau ce matin. Ça n’a pas de bon sang, on ne peut plus prendre de bain à cause du sel. Même avec la douche, la peau pique après», fait voir Mme Casaubon.

Une prochaine rencontre est prévue en novembre.