Les candidats se prononcent sur les infrastructures

Chaque semaine, TC Media fait réagir les candidats du comté de Berthier-Maskinongé sur différents enjeux électoraux dans le but d’obtenir leur position. Cette semaine, ils ont été questionnés sur les infrastructures.

Parti Conservateur du Canada

«Le gouvernement sous le Parti Conservateur du Canada a annoncé en 2013 le plus grand et le plus long plan d’infrastructure de l’histoire du Canada. Ces investissements favorisent la croissance économique, créent des emplois, en plus de fournir une qualité de vie supérieure aux communautés. Ce nouveau plan comportait trois volets principaux: le fonds d’amélioration des collectivités Nouveau, le fonds Chantiers Canada et un renouvellement du fonds PPP Canada; un investissement de 6 milliards $ dans le financement relatif aux infrastructures existantes, 17 milliard $ pour la construction, le fonctionnement et l’entretien de l’infrastructure publique fédérale; 80 milliards sur 10 ans en financement fédéral pour des infrastructures. Ce dernier point est le plus important investissement dans les infrastructures créatrices d’emplois de toute l’histoire du Canada. Pour le Québec, c’est près de 7 milliards $ en fonds fédéraux. Et nous continuerons à suivre les priorités du Québec tout en équilibrant le budget», déclare Marianne Foucrault.

Parti Libéral du Canada

«Oui, il faut continuer à investir dans les infrastructures. Il y a trois semaines, nous avons annoncé notre volonté de faire passer de 65 à 125 milliards $ l’enveloppe dédiée à ce secteur, soit 60 milliards $ de plus sur un horizon de 10 ans», mentionne Pierre Destrempes. Il est important qu’il y ait une participation conjointe des gouvernements provinciaux et municipaux. Les projets d’infrastructures ont l’avantage de faire travailler les gens. Cela assure aussi la livraison des services de proximité. «Il faut s’assurer d’écouter les gens pour distribuer l’argent de façon équitable», dit-il. M. Destrempes voit son rôle de député comme une voix forte à Ottawa pour que l’argent investi dans Berthier-Maskinongé le soit en fonction des besoins.

Bloc Québécois

«Au Bloc Québécois, nous réclamons la part qui revient au Québec dans le fonds discrétionnaire des infrastructures. Cela représente 930 millions $», déclare Yves Perron. Il juge que le fédéral doit faire sa part dans des projets comme le pont Champlain ou le train électrique. Il maintient que le fédéral, actuellement, investit 10 fois moins que les municipalités et le Québec dans les projets d’infrastructures. Les municipalités supportent 76% d’un projet. Québec en paie 14%. «Il y a beaucoup de projets qui ne se font pas. Il faut que ça change», lance-t-il. M. Perron note qu’il y a un retard à rattraper puisqu’il y a eu peu d’investissements dans les années ’90 et 2000. Le fédéral doit respecter les compétences. «C’est la base qui connait ses besoins. Il faut que ça arrête de venir d’en haut», déclare M. Perron. L’argent doit être transféré au Québec. Le Bloc Québécois propose la création de la Société de financement des infrastructures environnementales, dotée d’une enveloppe de 40 milliards $ au Canada. Soit 10 milliards $ par année. L’argent serait investi au prorata de la population, suivant des critères souples. Cet engagement à long terme permettrait une meilleure planification.

Nouveau Parti Démocratique

Ruth Ellen Brosseau s’est engagée à aider Berthier-Maskinongé à répondre aux besoins des entreprises et à améliorer la productivité en réalisant d’importants investissements en infrastructures et en transport en commun. «Ça fait trop longtemps que les municipalités doivent pratiquement se débrouiller sans une aide adéquate du gouvernement fédéral alors qu’elles doivent assurer le maintien des réseaux routiers et de la majorité des infrastructures», dit-elle. Le NPD propose d’investir 1,3 milliard $ par année, sur 20 ans, pour le transport. Il propose d’augmenter les transferts directs aux municipalités pour réparer les routes, les infrastructures et les ponts ou en bâtir de nouveaux en injectant 1,5 milliard $ annuellement d’ici la fin du premier mandat d’un gouvernement néo-démocrate. Le NPD veut aussi collaborer avec les provinces et les territoires pour réaliser des investissements stratégiques tout en respectant les compétences provinciales et territoriales.