Les Boiseries Leblanc déclare faillite
LOUISEVILLE. L’économie locale a encaissé un dur coup ces derniers jours. Face à des difficultés financières, Les Boiseries Leblanc de Louiseville n’a eu d’autres choix que de déclarer faillite. Un syndic a récemment affiché l’avis officiel de faillite à l’entrée principale de l’entreprise. Plus d’une vingtaine d’employés se retrouvent sans emploi. «Ça fait mal. C’est désolant. M. Leblanc a travaillé fort, il voulait beaucoup et il a créé des emplois dans la région», commente Yvon Deshaies, maire de Louiseville. «Chez nous, à Louiseville, l’industrie du meuble, c’est un poids important dans notre économie. Je sympathise avec les travailleurs, les familles et les dirigeants. J’ai confiance que les employés vont se replacer ailleurs parce qu’ils sont habiles et compétents». Selon le quotidien régional, l’avis de cession volontaire des biens fait état de créances totalisant 3 177 937 $, soit 2 030 402 $ de créances garanties ainsi que 1 111 796 $ pour des créances non garanties. La firme Raymond Chabot Grant Thornton, syndic responsable du dossier, évalue les actifs de l’entreprise à 950 188 $. Les clients qui avaient déjà effectué un dépôt sur une commande d’armoires devront se tourner vers leur émetteur de carte de crédit pour obtenir compensation alors que d’autres pourraient littéralement perdre leur dépôt. La première assemblée de créanciers se tiendra le 25 avril prochain en compagnie de Yannick Bourassa-Milot, conseiller et responsable du dossier. Mauvaise nouvelle pour la région Cette nouvelle a évidemment surpris la MRC de Maskinongé. «Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la région. On n’aime pas ça apprendre qu’une entreprise fait faillite. Au-delà de tout ça, c’est un entrepreneur et des employés qui participaient activement au développement économique de la MRC», commente Jean-Frédéric Bourassa, coordonnateur du Service de développement économique et du territoire de la MRC de Maskinongé. La MRC de Maskinongé figure dans la liste des créanciers garantis pour un peu plus de 42 000 $ puisqu’elle avait accordé des prêts à l’entreprise. Fondée en 1985, Boiseries Leblanc se spécialisait dans la fabrication et la vente d’armoires de cuisine et de salle de bain ainsi que des composantes de bois et de meubles pour les secteurs résidentiel, commercial et institutionnel. Cette faillite survient au moment où de nombreuses entreprises de la région font face à des défis de recrutement de main-d’œuvre. Rappelons qu’il y a un peu plus de quatre ans, le fabricant d’armoires de cuisine avait investi près de 1,5 M$ dans le cadre d’un projet d’expansion et d’automatisation de sa production. Le gouvernement avait d’ailleurs accordé des prêts qui totalisaient près de 620 000$ du Fonds de diversification économique et d’Investissement Québec. MISE À JOUR 10-04-18: La Ville de Louiseville indique que tous les employés ont été relocalisés.