Le ton monte au conseil des maires

Le ton a monté lors de la séance des maires tenue à la MRC de Maskinongé, mercredi soir, alors que le projet d’oléoduc de TransCanada est revenu sur la table lors de la période de questions.

C’est que plus d’une dizaine de membres du Comité Vigilance Hydrocarbures des municipalités de la MRC de Maskinongé sont arrivés en début de séance en ayant en tête d’offrir de nouvelles informations relativement au projet d’oléoduc et de demander à nouveau aux maires de commander une étude indépendante sur les impacts réels du projet dans la région.

Toutefois, après une première intervention de Guy Provost, résident de Saint-Étienne-des-Grès interpellé par le dossier, le préfet Robert Lalonde a coupé court à la période de questions jugeant que les interventions étaient répétitives depuis les dernières séances et qu’il n’y avait rien de nouveau dans le dossier.

«C’est la même chose qu’on entend depuis les trois dernières séances. On connait votre position, vous êtes contre! La MRC n’a pas encore de position dans le dossier. Nous devons avoir toutes les informations et prendre en considération plusieurs choses avant de se prononcer. Nous ne sommes pas à l’étape de prendre une position encore. La période de questions, c’est pour des questions. Étant donné qu’il n’y a pas de questions dans vos interventions la séance est levée», a mentionné Robert Lalonde avant que Nicole Garceau, une citoyenne de Saint-Élie-de-Caxton et porte-parole du comité prenne la parole.

Plusieurs citoyens ont alors fait part de leur mécontentement. «Vous devriez être gêné d’agir comme ça monsieur le préfet. Ce n’est par démocratique de faire ça. Ça frôle la dictature! C’est insultant! Messieurs les élus, prenez vos responsabilités! On pourrait réclamer votre démission! Ça ne se terminera pas là!», pouvait-on entendre dans la salle avant de voir les membres du Comité Vigilance Hydrocarbures de la MRC de Maskinongé quitter. 

Mise au point 

La MRC de Maskinongé a réagi par voie de communiqué à la suite de cette séance. «Le préfet a refusé d’accorder le droit de présenter leur argumentation dans le dossier de l’oléoduc parce qu’il s’agit d’une période de questions orales et en aucun cas, ça doit être pour un débat, de l’argumentation, ou autres», peut-on lire dans le communiqué.

«Il faut savoir que c’est l’article 150 du code municipal qui encadre la période de questions aux divers conseils municipaux: …La séance du conseil comprend une période au cours de laquelle les personnes présentes peuvent poser des questions orales aux membres du conseil…»

Le Conseil des maires rappelle être à l’écoute des citoyens et prêt à recevoir par dépôt écrit, toute l’information que les citoyens voudraient lui transmettre sur le sujet.