Le récit d’un grand homme porté à l’écran

Claude Lacaille se définit comme un homme de combat et un homme de liberté. Le 10 avril prochain, son histoire sera portée au grand écran à travers le documentaire de Pauline Voisard, «Petites et grandes histoires d’un homme libre».

Le lancement officiel aura lieu à 19h30 au Ciné-Campus de Trois-Rivières, à la salle Léo-Cloutier du Séminaire Saint-Joseph. M. Lacaille a d’abord écrit son livre «En mission dans la tourmente des dictatures», qui se veut le témoignage d’un Québécois au milieu des  »damnés de cette terre ». Il se veut aussi une illustration de la théologie de la libération, vécue au quotidien et dans des situations parfois extrêmes.

«Mon livre n’est surtout pas une biographie. Ce sont des témoignages de ce que j’ai vécu là-bas, que ce soit en Haïti ou au Chili. Puis Pauline m’a approché dans les mêmes temps pour en faire un film alors je trouvais que ça se complétait bien», explique d’abord M. Lacaille.

Pauline Voisard a donc décidé de réaliser le film «Petites et grandes histoires d’un homme libre» à partir de son histoire.

«J’ai rencontré Claude il y a longtemps. Et je m’étais dit qu’un jour, je réaliserais un film sur lui parce qu’il a une vie totalement hors normes. C’est un vrai personnage de film et je ne voulais pas non plus faire une biographie. J’ai choisi une autre avenue pour parler de lui. J’aimais l’entendre parler et j’aimais sa manière d’aborder différents thèmes et différents sujets. J’aimais sa manière d’approcher la vie et d’être un activiste qui n’accepte pas une forme de hiérarchie», explique-t-elle.

«Petites et grandes histoires d’un homme libre, c’est neuf petites histoires de Claude qui nous parle de torture, de liberté, du Chili, du 7e jour et du sourire perpétuel. Sur le plan musical, j’ai travaillé avec les gens du coin, notamment avec Philip Powers, Michèle Groleau, Isabelle Deschênes et Fabiola Toupin. J’ai travaillé aussi avec des films d’archives, des photos et un peu d’animation. Je me promène entre le cinéma-vérité, la fiction et la vidéo d’art.»

Du haut de ses 75 ans, M. Lacaille a senti cette opportunité comme un cadeau.

«Je connais Claude depuis un petit bout en lien avec son implication à la Résidence Cooke. Il dit les vraies choses! Puis ça fait partie de la mission de Ciné-Campus de parler des gens de chez nous qui nous font vivre les choses profondément et les affaires du coeur. Pauline, c’est la réalisatrice de la profondeur de la vie et de l’humanité des gens», conclut Stella Montreuil, directrice générale du Ciné-Campus.