Le milieu communautaire dénonce les mesures d’austérité

LOUISEVILLE. Plusieurs organismes communautaires avaient rendez-vous devant le bureau du député de Maskinongé, aujourd’hui, dans le but de dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement du Québec. Ces manifestations avaient lieu un peu partout au Québec dans le cadre d’une grève sociale.

Une semaine avant, la grogne avait envahi les rues de la région, alors que plus de 30 000 fonctionnaires, professeurs, employés de soutien et travailleurs de la santé avaient érigé une ligne de piquetage devant leur lieu de travail respectif. Cette semaine, c’est au tour des intervenants qui œuvrent au sein des organismes communautaires.

«Nous venons pas ici pour réclamer quelque chose, nous sommes ici pour dénoncer les mesures d’austérité et de compressions qui pénalisent beaucoup de gens. Les besoins ne font qu’augmenter et on doit composer avec la diminution de nos ressources financières. Si ça continue, certains organismes devront fermer leurs portes ou seront obligés de réduire leurs activités et ce n’est pas ce qu’on veut!», commente Michel Purcell, coordonnateur du Travail de rue communautaire (TrueC) de la MRC de Maskinongé. Ce dernier indique que le cadre financier minimal de son organisme avait été fixé à 100 000 $ en 2001 par le gouvernement en place et qu’à ce jour, le TrueC obtient que 94 000$ par année. «Nous avons reçu une indexation de 1 %. Vous irez voir les taux d’indexation, ils sont beaucoup plus élevés qu’un pourcent! Notre organisme s’appauvrit en étant sous-financé. Nos budgets doivent être bonifiés et l’austérité doit cesser!»

Marc H. Plante commente les manifestations

Le député de Maskinongé Marc H. Plante est allé à la rencontre de ces intervenants devant son bureau. Il rappelle que ces manifestations sont légitimes et que les organismes communautaires ont le droit de vouloir transmettre un message. Il affirme par ailleurs qu’il est ouvert à analyser les demandes des intervenants.

«On le sait, ce sont des actions provinciales. Je tiens à rappeler qu’aucun financement n’a été coupé pour les organismes, ni augmenté comme l’avait annoncé le précédent gouvernement. L’an dernier nous avons accordé globalement 5 M$ de plus au Québec pour les organismes communautaires. Je comprends que certains organismes œuvrant dans les services sociaux ont plus de travail, mais nous n’avons pas accordé moins de financement. Ils jouent un rôle essentiel dans notre milieu. Ma porte est toujours ouverte pour les écouter, pour analyser leurs demandes et pour trouver des solutions. Je comprends que les besoins sont plus grands, mais notre gouvernement a comme objectif d’atteindre l’équilibre budgétaire et nous devons prendre les mesures nécessaires qui s’imposent pour y arriver», croit M. Plante.

D’autres actions à prévoir…

Au total, ce sont 162 organismes et regroupements communautaires de la Mauricie et du Centre-du-Québec qui ont fermé leurs portes pour protester contre la précarité de leur financement. Ces organismes communautaires prévoient déjà d’autres actions au cours des prochaines semaines.

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