Le député Yves Perron demande un report 

FÉDÉRAL.  Sans un report du remboursement du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes, plusieurs entreprises de la région sont menacées de fermer leurs portes. 

Après plusieurs mois à talonner le gouvernement sur le report du remboursement du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes, Yves Perron décide de s’allier avec nombre d’entreprises de Berthier-Maskinongé pour tenter une nouvelle offensive. 

« Je croyais sincèrement, au départ, que cette mesure serait adoptée par le gouvernement sans grand combat ni délai, parce qu’il s’agit d’une mesure qui n’a pas tant d’incidence sur les finances de l’État. Vous pouvez imaginer mon désarroi quand les ministres ont commencé à nous répondre, en période de questions, qu’ils en avaient fait suffisamment pour sauver nos PMEs… », a expliqué le député. 

Le gouvernement Trudeau a annoncé en septembre que toutes les entreprises qui n’ont pas remboursé leur solde au 18 janvier 2024 verront leur prêt du CUEC converti en prêt de trois ans à 5% d’intérêt et perdront la portion subvention. Elles auront la possibilité de ne payer que ledit 5% pendant la période de remboursement, mais devront rembourser la totalité du prêt avant le 31 décembre 2026. Pour les entreprises qui présenteront une demande de refinancement avant le 18 janvier 2024, auprès de l’institution financière qui leur a accordé le prêt, la date limite de remboursement pour conserver la portion subvention sera le 28 mars 2024. 

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a fait parvenir au bureau de circonscription une pétition signée par 140 entreprises de Berthier-Maskinongé, comme Auto électrique Lavaltrie, la Boulangerie Guay dans le secteur Pointe-du-Lac ou encore La Pousse Santé de Louiseville. Ces 140 entreprises sont soit solidaires avec leurs consoeurs en difficulté comme dans le cas de celles énumérées, ou en péril vu le manque de souplesse du gouvernement fédéral, comme le café La Bezotte à Yamachiche. 

« Sans le report du remboursement du CUEC, l’avenir de La Bezotte est menacé. Il faut que le fédéral nous donne de l’air, sinon on ne pourra pas y arriver, nous comme bien d’autres qui commencent à étouffer », a souligné son propriétaire, Daniel Rocheleau. 

 » Il faut que les entrepreneurs du Québec au complet se mobilisent et demandent à leurs députés, peu importe leur allégeance politique, de faire pression sur le gouvernement pour qu’on réussisse à repousser d’un an le remboursement du compte d’urgence. Nos PMEs, comme la Bezotte, donnent de la vitalité à nos villages : on ne peut pas accepter de les voir disparaître du paysage », a conclu Yves Perron.