Le député Allaire conscient des enjeux en santé

LOUISEVILLE. En ce temps de l’année propice à la grippe, à la gastro-entérite et à la propagation de nombreux virus, les personnes malades doivent s’armer de patience.

Les urgences sont engorgées dans plusieurs hôpitaux de la province et celle du Centre de services Avellin-Dalcourt de Louiseville ne fait pas exception. La situation était particulièrement critique au cours des dernières semaines où le taux d’occupation des civières a largement dépassé la capacité du permis d’exploitation. À certains moments, le taux d’occupation a atteint 250% et même 300%. Bien que la situation semble se stabiliser, elle demeure quand même préoccupante.

Élu il y a un peu plus d’un an, le député de Maskinongé Simon Allaire garde un œil attentif sur la manière dont les choses se déroulent sur son territoire. «Il faut relativiser certaines choses, dont le taux d’occupation à l’urgence qui correspond au nombre de personnes sur une civière. Le permis autorise quatre civières à Louiseville. Ce n’est pas long qu’à deux de plus tu tombes à 150%. Si on prend Trois-Rivières, par exemple, c’est différent. Le permis autorise 45 civières. C’est autre chose complètement. Souvent, l’hospitalisation à Louiseville est de courte durée. Le seuil d’occupation bouge beaucoup. Il y a des variations rapides et ce n’est pas une situation plus préoccupante qu’avant», explique M. Allaire.

Ce dernier rapporte que dans la majorité des cas, les patients qui choisissent de se tourner vers l’urgence ne présentent pas de problèmes de santé graves. «Il y a beaucoup de sensibilisation et d’éducation à faire auprès de la population. Le citoyen doit, autant que possible, bien évaluer sa condition et se diriger vers les bonnes ressources. Plusieurs personnes ont encore le réflexe de se présenter à l’urgence pour un problème de santé mineur. La plupart des visites à l’urgence de Louiseville concernent des problèmes non urgents (P4 ou P5). Dans Maskinongé, 90% des gens ont un médecin de famille. Les gens doivent se tourner vers leur médecin de famille et vers les cliniques médicales. Certaines d’entre elles acceptent aussi la clientèle orpheline», précise-t-il.

De façon un peu plus globale, le député caquiste se dit satisfait de la qualité des services et des soins de santé offerts dans sa circonscription. «Selon moi, la population est bien desservie. Évidemment, il y a certains enjeux en matière d’accessibilité aux services et de centralisation. Il faut rester vigilant pour être certain que la population de la région demeure bien desservie. Ce n’est pas alarmant, mais il faut rester à l’affût.  On doit s’assurer que les services offerts sur le territoire continuent de l’être. Il n’est pas prévu d’en perdre, mais ça fait partie de mes préoccupations», admet M. Allaire.

Plus de plages horaires

Pour la période du 2 décembre au 31 mars, la majorité des cliniques médicales du territoire augmente leurs plages de rendez-vous de dernière minute afin d’encore mieux répondre aux besoins de leurs patients. Au total, environ 880 rendez-vous supplémentaires sont ajoutés en moyenne chaque semaine dans la région.

Avant de consulter un médecin

En décembre, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) a lancé une campagne de communication dans les médias afin de faire connaître la page web maladeenhiver.ca. Ce site a pour objectif de mieux outiller la population face aux virus d’hiver. Les citoyens peuvent en apprendre davantage sur les façons de se soigner à la maison ainsi que les alternatives disponibles lorsqu’une consultation est requise.

Vous avez essayé de vous soigner à la maison,  mais votre condition ne s’améliore pas? Communiquez avec Info-Santé au 811 pour obtenir des conseils et rejoindre un professionnel de la santé, 24 heures par jour, 7 jours par semaine.

Par ailleurs, il est également possible de consulter son pharmacien afin d’avoir un avis professionnel sur son état de santé, et ce, même les soirs et les fins de semaine. En plus d’offrir des conseils sur la prise de médicament, le pharmacien est aussi en mesure de prolonger une ordonnance, prescrire un médicament lorsqu’aucun diagnostic n’est requis, prescrire et interpréter des analyses de laboratoire, ajuster une ordonnance, substituer un médicament en cas de rupture d’approvisionnement, prescrire des médicaments pour certaines conditions mineures lorsque le diagnostic et le traitement sont connus et administrer un médicament afin d’en démontrer l’usage approprié.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon