Le CSSS rassure la population

SANTÉ. Le Centre de santé et de services sociaux de Maskinongé (CSSSM) a fait face à une augmentation du nombre de chutes au cours de la dernière année. C’est du moins ce que l’on peut lire dans le plus récent rapport annuel de gestion de l’établissement.

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Au cours de la dernière année, 825 chutes ont été comptabilisées comparativement à 595 l’année précédente. La majorité de ces chutes sont survenues en hébergement, soit 628 chutes. Parmi celles-ci, 525 n’ont entraîné aucune conséquence pour l’usager.

«Cette hausse est principalement due aux mesures de décontentionnement (ndlr: détacher les patients). Dans certains établissements, on choisit d’attacher les personnes âgées qui ont certaines incapacités pour s’assurer que la personne ne tombe pas au sol. Pour notre part, nous avons décidé de suivre l’orientation ministérielle», explique Annie Cossette, conseillère cadre aux communications du CSSSM.

Décision

L’établissement convient que le fait de contentionner, c’est-à-dire attacher une personne brime la liberté et augmente les incapacités. «Quelqu’un qui est toujours attaché peut finir par être en crise, paniquer, avoir une respiration comprimée, une moins bonne mobilité et des plaies de lit.»

Or, à la suite des différentes études menées par le gouvernement, le Centre de santé et de services sociaux de Maskinongé a suivi leur recommandation de n’appliquer aucune contention, mais plutôt d’utiliser des mesures alternatives. À titre d’exemple, un lit plus bas du sol peut être installé. En matière de chutes, le CSSSM confirme que plusieurs formations sont données au personnel et que les usagers sont bien surveillés.

«C’est certain que le fait de ne pas contentionner les gens augmente les risques de chutes, mais souvent les conséquences sont beaucoup moins grandes. Les familles et les proches des usagers sont informés de notre façon de travailler. On n’a pas le choix de déclarer toutes les chutes, mais une personne peut simplement plier les genoux et selon le protocole établi, c’est comptabilisé comme une chute. L’évènement le plus mineur soit-il doit être comptabilisé», rapporte Mme Cossette.

Cette dernière rappelle qu’il est possible que ce ne soit pas tous les établissements qui déclarent l’ensemble des chutes, mais que le Centre de santé et de services sociaux de Maskinongé a décidé de le faire par mesure de transparence. Selon elle, compte tenu des décisions prises par l’établissement, le nombre de chutes devrait se stabiliser au cours des prochaines années.

Prévention des chutes

Avec ces chiffres, bien que la situation est loin d’être alarmante selon la direction du CSSS, une recommandation a été faite à la direction des soins infirmiers afin de créer un comité de prévention des chutes. Ce comité prendra en compte les meilleures pratiques face à la prévention des chutes. D’ailleurs, comme l’Écho de Maskinongé vous l’apprenait au mois de juin dernier, le CSSS de Maskinongé s’est doté d’un algorithme de prévention des chutes. Cet outil contient la liste détaillée des opérations et instructions nécessaires en cas de chute.

De plus, afin de prévenir les blessures causées par les chutes, l’établissement offre aussi différents programmes aux personnes âgées permettant d’améliorer leur condition physique.

Chutes

2012-2013: 595 chutes

2013-2014: 825 chutes

Chutes en 2013-2014

825 chutes (total)

628 chutes en hébergement

525 chutes sans conséquence