Puisque le conflit de travail persiste toujours entre les employés et la direction de l’Hôtel Sacacomie de Saint-Alexis-des-Monts, les quelque 140 salariés ont profité de la fin de semaine dernière pour démontrer qu’ils sont très sérieux dans la démarche visant à se faire respecter et dénoncer par le fait même leur entêtement à vouloir garder les travailleuses et les travailleurs dans la précarité Le conseiller syndical à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Jocelyn Gélinas, raconte que c’est à la suite d’intimidation et de menaces directes à l’endroit de serveurs, de suspension et de congédiement sans raison valable, que la décision a été prise par les membres du Syndicat de l’hôtellerie de la Mauricie (CSD) – Section Sacacomie de faire deux journées d’étude malgré l’achalandage du week-end. «Quand on traite les gens comme des moins que rien, on peut s’attendre à ce qu’un jour ils réagissent. Tous les salariés méritent d’être traités de façon respectueuse. En 2010, personne ne devrait vivre sous un régime de la peur. Ce n’est pas vrai qu’on peut faire entrer quelqu’un dans son bureau, le menacer, le suspendre ou le sacrer à la porte. Un des travailleurs a d’ailleurs déposé une plainte à la Sûreté du Québec à cet effet. Une chose est certaine, ces deux journées d’étude ont prouvé que les salariés étaient très solidaires» , a lancé M. Gélinas. À la suite de ces deux journées de piquetage, pendant lesquelles le service à la clientèle a été très perturbé, le syndicat s’est donné comme mot d’ordre de continuer les moyens de pression en prenant, entre autres, des pauses d’une demi-heure, en groupe, aux heures de repas. Rappelons que la convention collective des employés syndiqués de l’établissement est échue depuis près d’un an. La partie patronale exigerait pour l’entente le gel salarial pour les deux premières années et une hausse fixée à 1 % pour la troisième année.(S.J)
