Le comité ZIP souhaite sensibiliser les plaisanciers à l’impact de leurs vagues

LOUISEVILLE. Le comité ZIP du lac Saint-Pierre souhaite sensibiliser les plaisanciers aux effets de leurs vagues sur l’érosion des berges du lac Saint-Pierre. À cet effet, il a donc conçu des panneaux de sensibilisation et des dépliants, qu’il a remis aux différentes marinas autour du lac. Cette sensibilisation est rendue nécessaire vu le grand nombre de plaisanciers sur le lac chaque année.

Bien que l’érosion soit un phénomène naturel, elle est accentuée par les activités humaines, dont la navigation. L’érosion des berges a par ailleurs plusieurs effets sur la faune et la flore. En effet, les vagues produites par les bateaux déplacent des sédiments et remuent l’eau, créant un effet de turbidité qui nuit à l’alimentation en plus de contribuer à l’envasement des frayères. Cela peut également détruire et déplacer les nids de certains oiseaux nichant sur le rivage. Sans compter la perte de terrain pour les riverains.

«Nous sommes tous touchés par l’érosion des berges, car elle affecte la qualité de l’eau. Les parcelles de terrain qui sont rongées par l’érosion libèrent des nutriments dans l’eau, ce qui favorise l’apparition d’algues et de mauvaises herbes», explique Geneviève Pelletier, technicienne de la faune.

La plupart des plaisanciers voguent de manière responsable, en observant leur batillage, c’est-à-dire la traînée de vagues laissée derrière eux, et en ajustant leur vitesse en conséquence. «Certaines organisations recommandent d’aller à moins de 10 km/h à moins de 30 mètres de la rive, et de concentrer les activités à fortes vagues (ski nautique, wakeboard) dans les zones qui ont plus de cinq mètres de profondeur, ajoute Alexandre Bérubé-Tellier, biologiste. C’est particulièrement important dans les petits chenaux, car la proximité des Îles les rend vulnérables à l’érosion.»

Notons que plusieurs lacs ont déjà adopté des règlements en matière de vitesse et d’activités nautiques dans les dernières années. L’augmentation de la puissance des bateaux de plaisance et du nombre de plaisanciers a encouragé les associations et les municipalités à se mobiliser afin de contrer le batillage et l’érosion qui en découle. «Nous n’en sommes pas encore à souhaiter une réglementation, mais c’est important de sensibiliser les gens à ce problème», de conclure Mme Pelletier.