Le Baluchon mise sur le tourisme d’expérience

SAINT-PAULIN. Depuis des années, le Baluchon Éco-Villégiature se démarque de la compétition en se développant autour du tourisme expérientiel et d’apprentissage.

Cet été, l’entreprise donnera le coup d’envoi d’un tout nouveau projet basé sur des partenariats avec son voisinage. Un projet qui permettra d’offrir de nouvelles expériences à sa clientèle. Il s’échelonnera sur deux ans et comprendra trois phases.

«Notre projet devait voir le jour il y a environ trois ou quatre ans. Nous avions toutefois subi des impacts de la récession en 2013 et 2014. On avait alors fait le choix d’attendre et de lever un peu la pédale sur notre projet», souligne Louis Lessard, président et directeur général du Baluchon Éco-Villégiature de Saint-Paulin.

Après plus d’un an d’attente, l’entreprise a finalement obtenu, au cours des derniers jours, le feu vert de la Commission de protection du territoire agricole du Québec pour aller de l’avant avec son projet.

Le rôle important des voisins

L’entreprise souhaite aménager des maisons de ferme. La construction de ces habitations devrait débuter en juin. «On veut offrir à notre clientèle des formes différentes d’hébergement. L’idée, c’est que nos visiteurs puissent vivre des expériences. Ces habitations seront construites sur les terres de nos voisins. Évidemment, on veut inclure le développement durable et le volet technologie verte. On s’inspire des caractéristiques des habitations de la MRC de Maskinongé. On veut faire revivre l’histoire et rendre hommage aux familles qui ont marqué notre histoire. On en compte près d’une dizaine dans la région», précise M. Lessard.

En guise d’exemple, les clients du Baluchon pourront notamment retrouver une grange habitée, un loft rural, des chalets flottants et sur pilotis, ainsi qu’une habitation ronde en bois cordé. Trois groupes de voisins investiront à eux seuls près de 2 M$ pour ce projet. D’ailleurs, le Baluchon et ses voisins signeront prochainement une convention d’exploitation dans le but de mettre sur papier les rôles de chacun. «Nos voisins s’occupent de la construction. Nous, nous allons les encadrer, les soutenir et s’occuper des ventes, de la promotion et du marketing. On veut ajouter un volet intéressant à notre produit en impliquant notre voisinage dans le développement du Baluchon. L’idée ce n’est pas de profiter de nos voisins. On veut se développer avec nos voisins et que ceux-ci puissent profiter du Baluchon», répond Louis Lessard.

Productions agricoles

Dans une deuxième phase, le Baluchon Éco-Villégiature entend bâtir des petites fermes en copropriété avec des investisseurs, et ce, sur le terrain du Baluchon. «On veut incorporer ces fermes avec celles du voisinage. On veut développer des petites productions en 2018 avec des entrepreneurs agricoles et vraiment mettre en valeur le volet agricole». Ce projet viendra bonifier l’offre déjà existante avec la présence des chevaux, des alpagas et des autres animaux sur le site.

Éco-chalet

Enfin, la troisième phase consiste à bâtir des écochalets avec des investisseurs étrangers sur les terres du Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec. «Ce serait un concept unique et original. On vise un premier écochalet en 2018, mais nous devrons avoir avant tout l’approbation du ministère pour aller de l’avant dans cette troisième phase de notre projet», reconnait M. Lessard.

Globalement, selon le Baluchon, ce projet pourrait permettre à l’entreprise de faire passer son nombre d’employés de 160 à 175 sur une période de deux ans en plus d’augmenter son nombre de chambres de 89 à 150. Si tout se déroule comme prévu, les clients pourront découvrir complètement ce nouveau concept à la fin 2018.