L’avertisseur de fumée: votre meilleur ami

PRÉVENTION. Ce week-end, dans la nuit du 9 au 10 mars, on avance les horloges d’une heure. La nuit sera donc un peu plus courte puisqu’une heure de sommeil sera retranchée pour plusieurs personnes.

Le département de la prévention incendie de la Ville de Louiseville rappelle que le changement d’heure est également l’occasion pour les citoyens de changer les piles dans les avertisseurs de fumée et du même coup, vérifier leur état de fonctionnement.

«C’est un message qu’on doit répéter chaque année. Il faut absolument que les gens passent à l’action. Un avertisseur de fumée, c’est un surveillant en permanence. Il permet d’avertir lorsqu’il y a un début d’incendie. Il faut en avoir au moins un et il doit fonctionner», mentionne Philippe Gélinas, préventionniste à la Ville de Louiseville.

Puisque l’avertisseur de fumée constitue le meilleur moyen de sauver des vies et peut-être la vôtre, il est important de changer les piles et vérifier régulièrement son fonctionnement en appuyant sur le bouton d’essai jusqu’à ce que le signal sonore retentisse. Si celui-ci est relié à une centrale d’alarme, il est également possible de faire des vérifications en avisant les préposés du service à la clientèle.

Trop souvent de la négligence

Le Service de sécurité incendie (SSI) de la Ville de Louiseville remarque encore trop souvent le non-fonctionnement ou l’absence d’avertisseurs de fumée lors de ses visites préventives.

«Un avertisseur de fumée, c’est un surveillant en permanence»

– Philippe Gélinas, préventionniste

«Beaucoup de gens n’en ont pas ou décident de les enlever. C’est obligatoire selon la règlementation municipale d’en avoir minimum un par étage pour les résidences unifamiliales, même au sous-sol. Dans le cas des immeubles à logements, les propriétaires ont la responsabilité de fournir l’avertisseur de fumée aux locataires. Chaque occupant est responsable de l’installer, de faire l’entretien et de changer les piles. Il est obligatoire d’en avoir au moins un par appartement, près des chambres», indique M. Gélinas en précisant de ne jamais utiliser de piles rechargeables.

«Le feu double d’intensité chaque minute. De là l’importance d’être alerté rapidement s’il y a un incendie dans sa demeure. Un avertisseur présent et fonctionnel fait toute la différence. On peut s’en procurer pour un montant variant entre 10$ et 15$ dans les quincailleries. Ce n’est pas dispendieux pour être en sécurité.»

Selon le SSI de Louiseville, les avertisseurs de fumée doivent être fixés au plafond ou au mur à une distance maximale de 4 à 12 pouces d’un autre mur ou d’un plafond. Ils doivent également être remplacés tous les 10 ans, comme l’indique la date de péremption située sur le côté ou sous l’appareil.

«Tous les ans, il y a des décès à cause des incendies qui ont débuté à un endroit où il n’y avait pas d’avertisseur de fumée fonctionnel. On se doit d’adopter une attitude de prévention. L’appareil permet de détecter la fumée dès le début de l’incendie. C’est une phase très importante quand on sait que c’est principalement la fumée et les gaz de combustion qui entraînent des décès lors des feux de bâtiment», observe le préventionniste.

«L’avertisseur de fumée peut parfois paraître dérangeant pour certaines personnes. Dans ce cas, il faut alors analyser son positionnement dans le domicile. L’idéal, c’est au plafond, dans les corridors et près des chambres», ajoute-t-il.

Prévention à domicile

Les pompiers de Louiseville s’engagent à inspecter toutes les habitations de son territoire d’ici les cinq prochaines années.

Au niveau des risques plus élevés, le préventionniste effectuera les visites nécessaires d’ici les trois prochaines années.

Par ailleurs, qu’il ne soit pas obligatoire, l’avertisseur de monoxyde de carbone est fortement recommandé lorsqu’un garage est attaché à une résidence ou qu’un poêle se trouve à l’intérieur d’une propriété. «Le monoxyde de carbone, on ne peut pas le sentir ni le voir. C’est dangereux! Les intoxications peuvent même être mortelles. Il faut faire attention à ça aussi», souligne Philippe Gélinas, préventionniste à Louiseville.

L’avertisseur de CO doit également être vérifié et testé régulièrement.

Le saviez-vous?

La commercialisation de l’avertisseur de fumée, au début des années 1980, a fait passer le nombre de décès par cause d’incendie de presque 200 à une quarantaine par année, en moyenne, selon le ministère de la Sécurité publique du Québec. (Source: SHQ)