L’achat local, plus important que jamais

CHARETTE. C’est dans un large entrepôt tout près de l’intersection des rues Saint-Jean-Baptiste et Notre-Dame, à Charette, que Marc Gélinas gère son entreprise de production de plantes vertes. Comme il l’explique lui-même, il n’a jamais été plus important que maintenant d’acheter localement.

Depuis 2013, Cultures d’aujourd’hui se spécialise en culture de micro-pousses sans pesticides ni engrais, le contenu étant 100% naturel. Avec son équipe, M. Gélinas se charge essentiellement d’aller exporter les plantes vertes dans des restaurants et des épiceries de la Mauricie. Il se rend même, à l’occasion, à Montréal et à Québec pour faire des livraisons.

Pourquoi est-il important d’acheter local maintenant?  » La pandémie a vraiment changé les choses,  » estime Marc Gélinas. La campagne d’achat local qui a été mise de l’avant par le gouvernement du Québec a grandement donné un coup de pouce à son entreprise, qui a vu une hausse solide et constante au niveau de la demande, lors des deux dernières années.

 » Avec la COVID, on a dû se réinventer. Vu que les restaurants font 80% de nos revenus, il a fallu restructurer notre offre pour les épiceries. Cela consiste à gérer notre système de livraison, par exemple. On a maintenant un livreur qui se déplace chez nos clients. On a vraiment dû s’adapter à cette situation-là. Présentement, on a de plus en plus de restaurants qui reviennent sur le marché,  » explique Marc Gélinas.

Pour l’entrepreneur, il est d’une importance capitale de pouvoir exporter les micropousses du côté des restaurateurs, eux qui ont représenté pendant longtemps une place importante au sein de leur clientèle. Les salades faites de micro-pousses, qui deviennent de plus en plus populaires, sont riches en vitamines, et M. Gélinas estime que les gens qui mangent au restaurant sur une base régulière sont très bien alimentés.

Comme plusieurs autres industries, Cultures d’aujourd’hui connaît des hausses et des baisses de production à différents moments au cours de l’année. Normalement, les mois les plus occupés sont ceux entre mai et août, alors que la production et la demande auprès des consommateurs est en hausse libre. Marc Gélinas soutient que les différentes périodes de l’année constituent en soit des  » montagnes russes  » et qu’il suffit de s’y adapter.

 » Il y a des courbes, et on suit ces courbes. On suit la réalité des choses: on a essentiellement mai, juin, juillet, et août, où est-ce qu’on est au top de l’année. C’est important de pouvoir identifier à quel moment de l’année on produit le plus. C’est un cycle constant d’année en année, et ça nous permet de comparer nos revenus année après année et de mieux gérer les opérations,  » explique M. Gélinas.

Plusieurs projets sont dans la mire de Marc Gélinas pour les mois à venir, avec la forte saison qui s’amorcera pour l’industrie cet été. Il constate que les repas Prêts-à-manger sont des services qui sont en développement, actuellement, et a l’intention de faire grandir son entreprise en fonction de cette industrie.  » Ce qu’on veut faire, c’est de mettre en place des objectifs pour venir à bout de faire des salades de micro-pousses Prêt-à-manger, et offrir aux personnes qui font du Prêts-à-manger des micro-pousses en vrac. On a réellement besoin d’aliments frais, à consommer rapidement, sur le pouce,  » explique Marc Gélinas.

Cette vision à long terme de Cultures d’aujourd’hui est en ligne avec l’autre objectif de son propriétaire, soit de pouvoir agrandir son usine au cours des prochaines années, dans le but de pouvoir faire de la place pour une plus grande récoltes de plantes naturelles, et ainsi pouvoir desservir une plus grande clientèle.