L’abattoir d’Olymel ciblé par des activistes végétaliens

YAMACHICHE. Les manifestants qui se sont rassemblés devant l’abattoir d’Olymel à Yamachiche le 1er avril dernier entendent revenir à la charge dans les prochaines semaines.

Organisée par Francis Métivier et sa soeur Thomaly Métivier pour faire valoir leur opposition à l’abattage d’animaux destinés à la consommation humaine, la manifestation a failli mal tourner lorsqu’un chauffeur emmenant une remorque remplie de porcs a refusé de s’arrêter lorsque les activistes se sont mis en travers de la route.

Se présentant comme végétalien, le Trifluvien Francis Métivier avait invité deux groupes, Montreal Pig Save et Mouvement de libération, à venir l’appuyer dans sa démarche. «Nous voulons sensibiliser la population sur les horreurs des abattoirs», déclare-t-il en entrevue à L’Écho. «On veut aussi que les gens réalisent que lorsqu’ils consomment un produit animal, ils supportent ces atrocités-là.»

Vêtus de dossard et brandissant des pancartes, la quinzaine d’activistes sur place a procédé selon un mode opératoire bien précis. À proximité de l’abattoir durant deux heures, ils barrent la route l’espace de deux minutes aux camions chargé d’animaux pour filmer les bêtes vivantes à l’intérieur de la remorque. À Yamachiche, la scène s’est répétée à deux reprises sans problème avant que le chauffeur d’un troisième camion ralentisse à la vue des manifestants mais sans véritablement s’arrêter. «Nous nous sommes évidemment retirés du chemin. Nous sommes un mouvement non-violent et nos vigiles sont faites pour assurer la sécurité des participants mais aussi des camionneurs», souligne Francis Métivier.

Un policier est venu sur place mais aucune accusation n’a été portée contre le camionneur. Invité à commenter l’événement, un porte-parole d’Olymel a déclaré à Radio-Canada que l’entreprise n’encourageait pas un tel comportement de la part de ses transporteurs et qu’elle entendait leur rappeler.

De son côté, Francis Métivier a souligné qu’il entendait revenir manifester devant l’Abattoir Trahan au cours des prochaines semaines sans donner de date précise. «C’est certains qu’il va y en avoir d’autres. Comme végétalien, on essaie de promouvoir ce type de vie qui cause le moins possible de torts aux animaux.»