La Régie prépare le terrain au compostage

COMPOSTE. En vue de l’arrivée imminente du bac brun, le conseil d’administration de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM), de même que les intervenants liés au projet, ont parcouru 850 km à bord d’un autobus afin d’aller visiter les installations de compostage de Rimouski. 

Lors de ce voyage aller-retour, le groupe a eu l’occasion de découvrir le fonctionnement du centre rimouskois où sont envoyées quelque 10 000 tonnes de matières putrescibles chaque année.

«Tu peux voir le fonctionnement sur Internet, ou encore le lire sur papier, mais c’est seulement une fois sur place que tu peux réellement constater comment des installations à aire ouverte de ce type sont simples d’opération», a expliqué un René Goyette encore plus motivé depuis son retour de voyage.

Après avoir analysé toutes les options sur la table, le président de la Régie a récemment confirmé son intention d’opter pour un centre de compostage afin de répondre aux exigences du gouvernement provincial qui entend bannir les matières organiques des lieux d’enfouissement d’ici 2020.

Quant à savoir si le futur centre sera à ciel ouvert ou en usine fermée, la décision finale n’a pas encore été prise. C’est d’ailleurs la raison du voyage. « On voulait que tout le monde parte du même pied avec les mêmes informations avant de se positionner », a indiqué M. Goyette.

La première avenue se situerait autour de 8 à 12 millions $ alors que la deuxième avoisinerait les 20 millions $ voire même 30 millions $. Quant à l’implantation des bacs bruns, la facture est estimée à 10 millions $.

La Régie entreprendra d’ailleurs un second périple d’ici les élections municipales de novembre prochain, cette fois-ci à Toronto, où elle visitera deux usines fermées de compostage.

«La décision se prendra après mon départ à la retraite, mais je veux m’assurer que le futur conseil d’administration ait tous les éléments en main afin de savoir si ça vaut la peine d’investir 20 millions supplémentaires pour mettre un toit», a déclaré M. Goyette.

En effet, l’an prochain, le centre de compostage sera au cœur de tous les débats. Afin de se conformer à la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, la Régie devra prendre une décision au plus tard au printemps 2018.

Un centre de compostage à Saint-Étienne-des-Grès?

On se rappellera que le président de la Régie avait annoncé son souhait de voir les futures installations s’installer à Saint-Étienne-des-Grès, où se situe l’un des deux lieux d’enfouissement de la RGMRM.

De son côté, le maire de la municipalité, Robert Landry, a été formel: en aucun cas il ne souhaite accueillir le centre de compostage sur son territoire. Ce dernier n’était pas du voyage à Rimouski, mais deux des membres de son conseil municipal ont pris place dans l’autobus.